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texte/photo  pour le groupe "Trivouez d'garçailles"

                 Chants traditionnels et Paroles de Bretonnes (et Bretons) ou d'ailleurs...

 Clic ci-après pour Télécharger gratis le carnet de chants du Moulinet : Une trentaine de chants En Dro, Hanter dro,Passe Pied,Pilé Menu,Ronds,Ridées,...  Si vous v'lë vous excercë à chanwtë aux nous,  pour la përcheingn'  vireille. Au piaizi !  L' Didië

Clic  également "Y'aura point d'pommes ct'anneu!" 

www.ar-redadeg.bzh 2222, nombre de kilomètres de la course qui se déroulera du 17 au 25 mai 2024 de la pointe du Raz vers Morlaix. Les bénéfices des donations servent à financer le développement des langues bretonnes : 9 projets sélectionnés dont un pour le Gallo : radio Plum Fm basée à Sérent 56, www.plumfm.net . Le "Moulinet" a participé pour 150 euros suite à la libre participation de la soirée contes de Territoire (s) avec Bruno Chemin en novembre 2023. L'année précédente un autre projet concernait le gallo avec CAC Sud 22 de Loudéac (partcipation 100 euros). 

Mardi 21 mai 2024 : KM 969 retenu pour le km du "Moulinet" d'Acigné - RDV début course 10H01 à Melesse direction Montreuil Le Gast. Voir plan, infos sur le site. 

 

 COOP BREIZH MUSIK : succès des écoutes en ligne (Deezer, Spotify ou You Tube Music).

En cinq ans, le label breton de Spézet (29) atteint 16 millions d'écoutes numériques. Le nombre de streams n'était que de 8 millions en 2019... Parmi les artistes locomotives : les "Ramoneurs de menhirs", "Soldat Louis", le pianiste Didier Squiban, mais aussi le Bagad Kemper et son album "Kas". Le label est accessible sur www.coop-breizh.fr, permettant des achats CD/DVD, livres, produits bretons ... Attention! septembre 2023, face à l'érosion du marché de la musique physique, le catalogue a été acheté par une structure indépendante. Coop Breizh restera distributeur d'un catalogue vieux de 40 années. Elle compte vingt salariés (3,5 M CA/an). 

     Un carnet de chants disponible dans son TéLéPHONE : des Morbihannais ont créé l'application "CANTO" qui recense des centaines de chants traditionnels et chansons populaires. Un moyen de sauver ce patrimoine chanté menacé de disparition.

 Le Gallo : racines parlées de la Haute-Bretagne, de Vitré/Fougères, St Malo, La Guerche, Bain, Redon, en s'en allant vers une bonne partie de la Loire-Atlantique, du Morbihan et des Côtes d'Armor.... L'aire géographique séparant cette langue romane - variété de la langue d'oïl - avec le breton, est située sur une ligne Plouha (22) à la Presqu'ile de Rhuys (56).

www.axl.cefan.ulaval.ca (L'Aménagement linguistique dans le Monde) Université LAVAL Québec /et infos septembre 2023 :

le Parlement européen étudie la possibilité d'intégrer le catalan, mais aussi le basque et le galicien parmi les langues officielles de l'Union.(le premier ministre espagnol a besoin des régionalistes catalans et basques pour se maintenir) Mais patatras! au Conseil européen les ministres allemand, croate, français et suédois ont réclamé une analyse sur les conséquences juridiques et financières d'une reconnaissance des trois langues d'un seul coup. Un prétexte pour la France jacobine qui ne voit jamais d'un bon oeil l'affirmation de langues régionales. OF 20/9/2023 Fabien Cazenave.

 1972, année marquante pour la Bretagne:  Alan STIVELL Olympia : le Grand Réveil culturel - création de "Britanny Ferries" (Alexis Gourvennec, SICA St Pol-de-Léon/CCI Morlaix); également révoltes sociales, "Guerre du lait", juste rémunération ou celle d'ouvrières du "Joint français" à Saint-Brieuc, avec la jonction d'artistes bretons dont Gilles Servat et sa "Blanche Hermine" www.gillesservat.net,"Glenmor",barde éveilleur des consciences, Tri Yann,Kerguiduff... rubrique "Danses traditionnelles", épisode 4 Histoire de la musique bretonne 1972 : début de www.sonerien-du.com 

 ALAN STIVELL et l'Olympia de Paris le 28 février 1972 : le concert qui changea l'histoire ; les Bretons cessèrent alors d'avoir honte de leur culture. Son père, Georges COCHEVELOU, fonctionnaire au ministère des finances dispose de temps libre pour pratiquer le piano, la flûte traversière et le hautbois. D'une famille émigrée de Gourin dans le Kreiz Breizh, il maintient ses racines avec diverses revues bretonnes. Son autre passion, la sculpture, lui donne envie de réaliser une harpe, passée de mode depuis la fin du Moyen Age. En avril 1953, il crée la "Telenn gentan" équipée de cordes en nylon. A 9 ans, Alan suit des cours de piano et de harpe et donne des récitals à la Maison de la Bretagne tout en apprenant le breton au centre scout Bleimor. Combattant sa timidité avec une quête identitaire à faire partager avec sa musique traditionnelle, il surmonte le dénigrement majoritaire ambiant, même de Bretons qui y voyait du passéisme, une culture de ploucs. Dans cette année 1966, Alan devient professionnel et se nomme Stivell. Il comprend avec les influences pluriculturelles de styles musicaux et des sonorités orientales des Beatles que la musique bretonne doit suivre le même chemin. La rencontre de Bénodet avec Daniel Le Bras (Dan Ar Bras) sera déterminante. Le guitariste amateur de Van Morrison ou Rory Gallagher amènera une modernité anglo-saxonne. 1970, Stivell sort son premier album "Reflets"; sa "Renaissance de la harpe celtique" en 1971 avance vers la fusion de celtique, de rock et de folk et le concert du théâtre du Vieux Colombier permet au directeur des programmes d'Europe 1 d'obtenir une retransmission en direct un lundi. Sept millions d'auditeurs vibrent pendant le concert des huit musiciens entourant le harpiste de 28 ans avec ses longs cheveux, sa chemise de lin et son énorme triskell porté en collier. Un choc psychologique s'opère alors, chanter en breton n'a plus rien de ringard. Un monde refoulé resurgit à grands pas... Au printemps-été 1972 une nouvelle génération de danseurs investit les festoù-noz, plus populaires dorénavant que les bals. La bombarde remplace l'accordéon. Le vinyle "A l'Olympia" de mai 1972 s'écoule à plus de deux millions d'exemplaires et reste 50 semaines dans le top 50. Epousant les causes de l'écologie politique et le socialisme libertaire, les causes progressistes, Stivell, Servat et bien d'autres seront des combats de cette décennie avec la lutte pour la reconnaissance de la culture bretonne et celtique. "BRETONS, mars 2022.

     L'hymne breton "Bro Gozh ma zadoù", repris du gallois Hen Wlad fy nhadau "Vieille terre de mes ancêtres" par Gilles Servat et Aziliz Manrow, arrangements Frédérique Lory. Partenariat entre la Région Bretagne, Coop Breizh et le Comité Bro Gozh ma zadoù, cette version unifie les paroles avec une tonalité en si bémol de la cornemuse en Bretagne qui convient aux voix d'hommes comme aux voix de femmes et aux voix d'enfants. Un CD est disponible Coop Breizh. Il sera distribué en collèges, lycées, associations et structures sportives et culturelles ... Ecoutes possibles en streaming ou YouTube. O.F 26/11/2021 Olivier Melennec - Historique de l'air pages ci-dessous/

Fabien Lécuyer aura traduit en langue gallèse les paroles de Taldir Jaffren (n)ou :

"Nous-aotrs Bertons de qheur, emons notr payiz
Gn'a point d'aotr qé j'eme sitant paraille come li
O Bertaigne, j'eme sitant mon païz
O la mé paraille come une murâille antour d'yelle/lè
Qé ma Bertaigne s'ra dehahudéy.
Bertaigne, payiz és vieûs saints, payiz de pouétous
Gn'a point d'aotr qé j'eme sitant come li anllou
Châq montaigne, châq val et percieûz a mon qheur
Dedens, sont ensuérae hardi de nos peres
Les Bertons sont dou monde vra dusses e qheurus
I n-n'a point d'aotr de méme a sitant païssae d'ssus
Chants de haote voué ou de jouë naqhissent en yeûz
O, de tai mon paIz je së lorieuz
Si d'aotr-faï, mon paIz, tu fûs refaet és  ys
Tes langaïjes sont core vioches anet come jâméy
Ton qheur ébrezillë ét terjou portae pour yelles
Veunla t'i és erchoméy ma Bertaigne". 

Coop Breizh Musik : pour ce label www.coop-breizh.fr de Spézet (Finistère) depuis 1957, les ventes digitales ont dépassé les ventes physiques en 2020 avec 15 millions de streams monétisés. 80% des écoutes se font en France - dont 75% en Bretagne historique - et 20% à l'étranger (surtout Denez Prigent):

Les Ramoneurs de Menhirs www.ramoneursdemenhirs.bzh , Fleuves www.lusinerie.com , Soldat Louis, Denez Prigent, Red Cardell, Didier Squiban, Hamon Martin Quintet

et les CD : Fleuves#2, Bagad Kemper/Red Cardell, Denez Prigent "Mil Hent", Roland Becker "Musique bretonne aux confins du XVIIIè s, Hamon Martin Quintet "Clameurs", Hiks "Bezan en e vutun" ,Talec Noguet Quartet "Dindan Dilhad Didan"O.F. 1/3/2021, Emilie Chaussepied

   Denez Prigent "je suis né à Santec, dans le Finistère Nord où les paysages sont très toniques. La musicalité de la langue bretonne qui était parlée par la quasi-totalité de la population, m'a séduit.En 1992 ma carrière a pris son véritable essor lors des Transmusicales de Rennes. J'ai débuté en interprétant a capella la Gwerz, récit chanté qui est à l'origine même de la musique bretonne puisque la plus ancienne remonte au Vè siècle. Les bardes chantaient ainsi les événements souvent tragiques qui touchaient de larges communautés mais également les faits et gestes des seigneurs de l'époque. L'un de ces chants bretons qui a été traduit au XIIè siècle par un trouvère français, a même donné naissance au mythe littéraire médiéval de Tristan et Yseut. La poétesse Marie de France mais aussi la romancière George Sand se sont intéressées à la Gwerz.Afin que la forme soit en écho avec le monde d'aujourd'hui, j'ai adopté des instruments de musique actuels afin d'accompagner ces chants. Beaucoup de Bretons sont des voyageurs et ils ont été happés par ce goût du lointain grâce à la mer qui nous environne tel le début du monde ou tête du monde, en breton penn ar bed."

Christian Gouérou "Finistère, Penn ar Bed", 188 pages Ed. Ouest-France. Finistère nord, Finistère sud "Cet antagonisme remonte à la Révolution française. Quand la Constituante crée le département du Finistère en 1790, elle réunit les deux évêchés de Léon et de Cornouaille. Le Léon passe pour travailleur et plutôt riche. La Cornouaille est longtemps restée pauvre. Le Léon est une terre de prêtres attachée à l'ordre. Pour sa part la Cornouaille a une personnalité frondeuse, comme l'a montré la révolte des Bonnets rouges sous Louis XIV. Autre subdivision majeure, le Finistère maritime, l'Armor, est bien distinct du Finistère intérieur, l'Argoat. La terre façonne les hommes. Les Finistériens sont des presque îliens. L'esprit péninsulaire y est très marqué. Le Finistère dispose d'un très riche patrimoine. La langue en fait partie. Les noms de lieux racontent l'histoire d'une grande migration, celle des Celtes arrivés d'Outre-Manche au Vè et au VIè siècle en Armorique. Ces populations migrantes ont créé les plou, plo, loc, tre, lan. Plou (ou le Plo) signifie la paroisse primitive, Plou typique du Léon et le Plo marque la Cornouaille. En breton, Penn ar Bed peut se traduire par "bout du monde ou tête du monde". 


 Irish britons anglosaxonsLangues dites Celtiques : vers l'an 600, premiers documents. Début XVIIIè siècle, analyse d'une différenciation linguistique avec l'émergence du : Britonnique : breton, cornique et gallois,   Gaëlique : Ecosse, Ile de Man, Irlande

3/8/2023 : la région Bretagne accueille la communauté celte à Rennes : Ecosse, Irlande, Galice, Cornouailles, Pays de Galles, Asturies et Bretagne. Au programme : mobilité étudiante, Erasmus celte (Ecosse, Pays de Galles), nouvelles routes avec l'Irlande, éolien en mer, CULTURE et LANGUES RéGIONALES.

     Le bibliothécaire gallois du musée d'Oxford - Edward Lhuyd - vient en Bretagne en 1701 puis visitera plusieurs pays de la façade Atlantique. Il divisera les langues celtiques en "britonniques" venant du gaulois (rapprochement entre le "th" gallois ou cornique et "zh" breton ; nyth/neizh=nid) et "gaëliques" descendant du nord de l'Espagne. L'interceltisme est né! par Bernez Rouz  - Le "Cornique de Cornouailles" a disparu à la fin du XVIIIè siècle.. Après la période romaine de Jules César et sa deuxième invasion aboutie en "Bretagne" insulaire, le mur de l'Empereur romain Hadrien limite ,en 128 après J.C., une frontière avec les Celtes Pictes et leur chaîne Calédonienne.

     A partir du Vème siècle, les raids des (pirates) Scots irlandais aboutiront à une implantation durable (comme celle des Vikings en Normandie ou des Bretons en Armorique) pour créer une "Scotland" (Ecosse), amenant un parler gaëlique.Cependant, comme la Bretagne, l'Ecosse se divise en deux aires linguistiques avec des traditions orales différentes : le répertoire en gaëlique au nord-ouest et celui des Scots dans le reste du territoire.

  www.visitscotland.com  www.ireland.com  (+ eire.land.free.fr) www.wales.com  www.visitcornwall.com  www.turismo.gal (Galice) 

et bonus chantants : www.turismoasturias.es      www.tourisme.euskadi.eus 

www.visit-corsica.com        www.sardegnaturismo.it        www.provenceweb.fr 

  www.pyrenees-bearnaises.com  

www.guide-bearn-pyrenees.com (Fête des Bergers Aramits Septembre)  www.catalunyaexperience.fr 

        www.bretagne-celtic.com     www.terresceltes.net            www.brittany-ferries.fr 

FESTIVAL INTERCELTIQUE de LORIENT : L'actuel directeur de LENN PRODUCTIONS (Bagad Lann-Bihoué, Cécile Corbel, Gwennyn, Loreena Mckennitt, Nuit des Etoiles Celtiques, The Chieftains, ...), et également à l'oeuvre du "Cornouaille" de Quimper de 2001 à 2013, JEAN-PHILIPPE MAURAS prendra la succession en octobre du directeur général, Lisardo LOMBARDIA, en poste depuis 2007.  52è Festival de Lorient dans le tempo Irlandais 4 au 13 août 2023 - (dernière année de l'Irlande en 2014!) avec le directeur artistique Jean-Philippe Mauras 300 groupes et formations;. Le FIL est le plus important événement urbain de ce genre dans le monde, festival intergénérationnel éminemment populaire.

www.festival-interceltique.bzh Prochain Festival du 12 au 18 août 2024, écourté en raison des J.O. avec des groupes émergents des pays celtes Noon, Fleuves, Rura, Imar, Project Smok, Ryan Young, Calum Stewart, .... et Matmatah, Soldat Louis, Cécile Corbel, The Bothy Band, ...

Sommet Celtique les 9 et 10 mars 2023 à Lorient : le président du conseil régional Loïg Chesnais-Girard a annoncé ce "sommet celte" avec des représentants venus d'Ecosse, d'Irlande et du Pays de Galles. Loin d'une vision folklorique, les coopérations concrètes possibles ne manquent pas : pêche, transport maritime, énergies renouvelables, recherche et enseignement supérieur, tourisme, logement et bien évidemment langues et culture.

 

                               Bilan 2023 des FESTIVALS de Bretagne :

FIL Lorient : 950.000 visiteurs/spectacteurs ,Les Vieilles Charrues Carhaix 5 J,  273 000; Hellfest Clisson 4J, 240 000; Chants de Marins Paimpol 3 J, 100 000; La Nuit de l'Erdre 4 J, 80 000, Le Bout du Monde Crozon et Roi Arthur Bréal/Montfort 3 J, 60 000; Fête du Bruit Landerneau et Saint-Nolff et Motocultor Carhaix 53/54 000; Les Escales saint-Nazaire 3 J, 47 000; Art Rock Saint-Brieuc et Bobital 3 J, 45 000; No Logo Saint-Père 4 J, 42 000; Les Galettes du Monde Ste Anne d'Auray 2 J, 20 000; La Route du Rock Saint-Malo 4J et Astropolis Brest 5 J, 18 et 17 000;   

     Compléter votre Agenda Fêtes et Festivals en Bretagne historique avec www.gouelioubreizh.bzh (40 lieux à visiter)


 Top 10 des prénoms bretons : Armel , VIè s Gallois qui guérit hommes et animaux; Brendan , 484 Irlande, grand voyageur, moine St Malo; Corentin, tempête, ami; Efflam , 448 Irlande, (et sa belle Enora), Morlaix; Erwan ,Xè s. Léon (de Eudon, Ezwen, Even, Yves, Iwan, Youen, Yeun..) Erwan/Yves patron de la Bretagne 19 mai; Gwenaël, prince (Maël) heureux, pur/blanc (Gwen"); Maël , prince, fils de Conan Mériadec(?), neveu de St Patrick, IVè s.; Morgan , né (e) de la mer (mor), magicienne Arthur/Merlin; Nolwenn, princesse/ermite venue en Bretagne après un chagrin d'amour, Noyal/Pontivy; Ronan , Irlande , venu dans le Léon puis Locronan/Roi Gradlon/calme les chiens...

     Quant aux "7 Saints" de Bretagne choisis parmi 7 500 noms possibles! : Aurélien (St Pol de Léon), Corentin (Quimper), Brioc (Saint-Brieuc), Malo à Saint-Malo, Patern (Vannes) qui valorise son Saint-Emilion avec la statue des remparts, Samson (Dol-de-Bretagne), Tudual (Tréguier); ajoutons quand même Melaine à Rennes (originaire de Brain) et Félix à Nantes. La plupart d'entr'eux sont venus aux V et VIè siècles de Cornouailles, du Pays-de-Galles ou d'Irlande.

     Top 2021 : Jade pour les filles, Léo pour les garçons. Changer de prénom?Depuis la loi de 1993, les parents disposent d'une grande liberté de choix. Environ 13 000 prénoms sont attribués chaque année. C'était 2 000 en 1945. Une actuelle diversité due à la mondialisation et à l'affirmation des identités régionales et des classes populaires. On privilégie maintenant les prénoms courts par une culture de l'immédiateté. Depuis 2017, on peut changer de prénom en déposant une demande gratuite  en mairie. Elle doit être motivée par une "raison légitime", et acceptée dans 90% des cas.

     TOP PRéNOMS 2022 à Rennes : Ambre pour les filles (du grec ambrosios, immortelle), Gabriel pour les garçons (un ange!) - pour les filles Top 2 : Alba du latin "lux", lumière blanche; prénom choisi pour la fille de Kenji Girac; en régional, Arthur et Malo; Anna (pour Anne?) - tendances 2023 : Maël ...


"Nolwenn FALIGOT"  styliste de Plougastel/Daoulas, demeurant à Rennes www.nolwennfaligot.fr 

        La Bretagne et sa culture, elle connaît bien : "Depuis toute petite, j'ai fait partie du Cercle (Celtique) de Plougastel. C'est sûrement le costume de Plougastel, très coloré, qui m'a donné envie de faire de la mode. On le voit aussi au Festival de Cornouaille toute cette richesse de tissus, de coupes, de couleurs, de textiles... Je viens d'une famille où la culture est très importante, je l'ai découverte très tôt. La danse, la musique, le costume, c'était mon environnement naturel et cela m'a sûrement permis de développer une appétence pour la culture bretonne." En cette fin d'année, certaines de ses créations sont entrées dans la collection Hiver d''Armor Lux  www.armorlux.com inspirée des "gens de mer" en apportant son univers créatif (caban, marinière, kabig). Une certaine élégance décontractée évoque les années 1930, une balade au bord de mer à Saint-Malo, La Baule, Quiberon ou Camaret sous un ciel d'automne ou bien une escapade hivernale sur les côtes rocheuses de granit rose.

       Elle vit depuis peu à Rennes. Elle est revenue s'y installer après 7 ans en Grande-Bretagne pour ses études de styliste et 3 ans à Bratislava, en Slovaquie, où elle travaillait pour une marque de prêt à porter de luxe. Après 10 ans à l'étranger, l'envie de retrouver la Bretagne était devenue trop forte. De toute façon la Bretagne était toujours au coeur de ses collections, ce qui, en Grande-Bretagne, pouvait amener une touche d'exotisme.

       Quand on évoque Pascal Jaouen, www.pascaljaouen.com Ecole de Broderie d'art à Quimper, elle sourit : "on parle de Pascal Jaouen, mais pas de beaucoup d'autres. Il y a très peu de marques et de créateurs de mode en Bretagne ou de créateurs inspirés par la Bretagne. Alors que c'est une source inépuisable, par sa diversité,tout un patrimoine vestimentaire qui n'est pas assez exploité."  (Lettre Kendeskin décembre 2020)

     Un autre créateur breton est basé à Cesson-Sévigné, rue de la Rigourdière : avec la marque "STERED" dirigée par Ronan de DIEULEVEULT, il aura suffi d'une rencontre en 2019 en Toscane entre Fred RENAUDIN, le multi-instrumentiste amoureux de la Bretagne, et "STING". Pour le titre "September" entre STING et la star italienne ZUCCHERO, l'ancien chanteur de "POLICE" demande à Fred d'obtenir des T-shirts qu'il porte. C'est ainsi que STING s'affiche désormais avec du "STERED" dont l'"Aventurier des mers". Depuis 3 ans , des ambassadeurs renommés comme Alan STIVELL ou Loïc PEYRON sont en "STERED" www.stered.eu 


        O.F. 04/12/2020 : Paul Molac, Député du Morbihan et ancien président du conseil culturel de Bretagne : "Un menhir dans la mare du jacobinisme"  ; Valéry Giscard d'Estaing jette un menhir dans le jardin des jacobins purs et durs le 8 février 1977, acclamé par plus de 20 000 personnes devant la mairie de Ploërmel : il annonce la création d'une charte culturelle bretonne. "VGE : Les traditions et les cultures de la Bretagne ne sont pas seulement du folklore, elles sont des manières de vivre quelque chose de différent dans un monde qui se banalise et dont l'âme se vide; il n'y a aucune contradiction entre la volonté de vivre la culture bretonne et la conscience d'être pleinement français". Ce jour-là, non seulement la République reconnait la diversité des langues et des cultures sur son territoire, mais c'est le garant de son indivisibilité  et de son unité qui l'affirme. La création de la charte sera actée en octobre 1977, et des subventions seront débloquées pour créer, notamment, le conseil culturel de Bretagne, puis l'institut culturel en 1981. En 1982, François Mitterrand franchira une étape supplémentaire dans cette reconnaissance, avec la loi de décentralisation et la circulaire Savary autorisant la création de sections bilingues dans l'enseignement public. Peu de présidents de la république en ont posé d'autres sur ce sujet précis, toujours clivant. Benoit Guérin  Ajoutons quand même : 1972 : Georges Pompidou "il n'y a pas de place pour les langues et les cultures régionales dans une France appelée à marquer l'Europe de son sceau"; 1992 : François Mitterrand fit signer l'article II de la Constitution, faisant du seul français la langue de la République; en 1996, à Kemper, Jacques Chirac promet la ratification de la charte européenne des langues régionales, puis se désistera en s'appuyant sur l'article II;

     19/07/2017 : toujours à Kemper, avant son élection, Emmanuel Macron promet également de ratifier la charte! ....

     Devenu Président, il aura expliqué aux enfants d'une école que ,sans l'Edit de Villers-Cotterêts, nous parlerions tous "patois" et nous ne nous comprendrions pas... - Que fait-il de l'apport d'une autre langue dès le plus jeune âge. L'éveil scolaire et les résultats au bac sont d'autant plus probant pour les bilingues.-

Revenons dans ce château de Villers-Cotterêts du Valois , près de Paris, récemment restauré en 1535, et qui accueillera de nombreuses chasses et fêtes ou les venues de Rabelais et Clément Marot. François Ier y signera en août 1539 pas moins de 192 articles pour la justice et la police. Il s'agissait d'une ORDONNANCE de portée générale et pas d'un EDIT royal, lequel était destiné à un seul sujet pour un groupe de personnes ou une seule province! Avec ces ordonnances, les curés devront tenir des registres de baptêmes et décès (articles 50 à 54).

 Les actes officiels ou notariés (articles 110 et 111) ne s'écriront plus en LATIN mais se feront en "LANGUE MATERNELLE FRANçOIS", et pas autrement. Certains ont estimé que cela s'appliquait à TOUTES LES LANGUES MATERNELLES DU ROYAUME! 

Ajoutons la naissance d'Alexandre DUMAS (Père), auteur des "Trois Mousquetaires", en 1802 à Villers-Cotterêts.  

     VILLERS-COTTERêTS 1539 : François 1er voulait que les peuples de son Royaume, parlant différents dialectes avec leurs propres idiomes, puissent avoir accès - par leurs élites sachant lire et écrire - aux textes ayant trait à la justice et à la police en ouvrant ainsi à la société civile un accès d'informations libéré du latin.

     O.F. 26/2/2021 : Le député costarmoricain LREM, Yannick Kerlogot, défend le breton et le ministre : "en allant à la rencontre de la forte mobilisation à Brest pour la défense de Diwan,ce 20 février, il pense aussi aux 24 postes sur 30 créés par le rectorat en septembre dernier, attribués à la langue régionale pour les trois filières d'enseignement, et la présence de la langue régionale au bac pour la rentrée prochaine grâce au CNED (centre national d'enseignement à distance). Le projet "GIRONDIN" du Président Macron présenté lors de son discours de juin 2018, à Quimper : il arrive avec le projet de loi "4D"(Décentralisation, Différenciation, Déconcentration et Décomplexification) . Le problème avec Diwan résulte d'une déclinaison administrative qui se traduit par une perte d'heures pour l'école en langue bretonne. Ce n'est pas "entendable". Je pense que nous devrions créer un service public régional des langues régionales, avec un budget dédié auquel les collectivités pourraient participer. Les langues régionales sont une richesse. Il faut que ces trois heures d'enseignement de breton par classe dans le secondaire soient inscrites dans le marbre." Christian Gouerou

 Yelle : ma chanson "Karaté" est proche du kan-ha-diskan. C'est volontaire! Il y a une phrase répétée comme un mantra : "Ton kimono est un pyjama, ton kimono est un pyjama..." Dans la sonorité, c'est un peu à la croisée des chemins entre la house et la musique bretonne, qui joue beaucoup de ces répétitions lancinantes. Finalement, entre les soeurs Goadec et Daft Punk, il n'y a qu'un pas!.. Aux Etats-Unis, la vie est assez solitaire,  superficielle, centrée sur l'obsession de la réussite. On est bien ici dans notre maison, sur la côte briochine! Régis Delanoë

     O.F. 31/10/2020 : Un journaliste qui "vibre" toujours pour la Bretagne" : ... On n'a pas le droit de laisser mourir une langue, même si celle-là est moins parlée qu'avant, il faut l'entretenir. Les écoles Diwan ont fait un très bon travail. Et puis on s'aperçoit que quand on commence à apprendre deux langues dès l'enfance, on a une gymnastique intellectuelle qui permet d'en apprendre trois ou quatre autres par la suite. A la création de TV Breizh l'objectif était de véhiculer les valeurs bretonnes : ténacité, esprit d'aventure, une forme de poésie qui n'existe pas seulement chez les poètes. Et le fait que c'est rude, que la vie n'est pas facile sur le bord de mer ou à l'intérieur, oblige à se battre. Le Breton est têtu, frondeur, fêtard. La fronde ce n'est pas un cliché. J'ai relu toute une histoire de la Bretagne, qui montre que les Bretons sont un peuple en rébellion. On pense aux Bonnets rouges, bien sûr, mais il y a plein d'autres épisodes. Cet esprit permet d'avoir une distance par rapport au pouvoir central et du recul vis-à-vis des choses. Les Bretons ne sont pas un peuple de béni-oui-oui... Sur l'info, on est dans l'immédiateté. Dès qu'on sait quelque chose, on le dit tout de suite et ça se répercute par capillarité sur les réseaux sociaux. On ne prend pas suffisamment le temps ni de la réflexion ni même de la vérification, et ça c'est vraiment problématique. Ca fait des dégâts : il y a un vrai goût pour le complotisme, les gens adorent penser que les choses ne se sont pas passées comme on nous le dit. C'est impossible à combattre. .. Chaque individu se considère aussi important que l'autre. Ma voix vaut celle de Macron. Sur les réseaux sociaux vous avancez masqué. Que les gens se réfugient derrière l'anonymat, ça ne me plaît pas. Comme disait Umberto Eco : avant au bistrot, les cons parlaient à des cons. Aujourd'hui (avec les réseaux sociaux!) les cons parlent à tout le monde... Thierry Richard

     O.F. 19/02/2020 : "Ils demandent aux candidats de s'engager pour le gallo" Raphaël Gouablin et Jean-Luc Ramel, co-présidents de l'Institut du galo, créé en 2017, ainsi que Nicolas Beurrier, co-président de l'association Qerouézée, viennent d'adresser une lettre ouverte aux candidats aux élections municipales pour les inviter à s'engager en faveur de la langue gallèse.    - "5,1% de la population de la Bretagne parlent le gallo, soit environ 195 000 locuteurs"-  soulignent les deux organisations qui appellent notamment à "participer à la pérennité de la langue en lui donnant une place dans la vie de la cité. Prendre en compte le gallo, c'est reconnaître un des éléments constitutifs de l'identité de la commune, consolider la cohérence entre les générations, ainsi qu'entre les anciens et les nouveaux habitants". Ils suggèrent aux candidats de s'engager à signer une charte du "Galo, dam Yan, dam Vèr" (du Gallo, oui bien sûr!) dont 29 communes sont signataires. http://institutdugalo.bzh/fr/linstitut/

     

O.F. 14/02/2020 : "Langues régionales : un débat parfois vif.

     L'Assemblée nationale a examiné la proposition de loi de Paul Molac, député du Morbihan (groupe Libertés et territoires), sur la protection patrimoniale des langues régionales. Une quinzaine de députés ont assisté au débat, dont les élus bretons Marc Le Fur (LR), Thierry Benoit (UDI), Gilles Lurton (LR), Yannick Kerlogot (LREM), et Erwan Balanant (Modem), ainsi que le ministre de l'Education nationale, Jean-Marie Blanquer. Emu, Paul Molac a d'abord évoqué un certain passif historique en défendant son texte. "on ne peut pas dire que, dans notre Histoire, les relations entre les langues régionales et l'Etat ont toujours été fluides, surtout à partir de la Révolution", a-t-il estimé en rappelant les propos très hostiles aux "patois" de révolutionnaires comme Barère ou l'abbé Grégoire. Il a aussi remarqué que, depuis la loi Deixonne de 1951 sur l'enseignement des langues et dialectes locaux, seules deux propositions de loi sur ces sujets ont été examinées à l'Assemblée nationale : l'une en 2015, l'autre en 2016. Jean-Michel Blanquer a répliqué vivement. Il lui a reproché sa "critique de la République et de la Révolution française... un combat d'arrière-garde", en affirmant : nous n'avons aucun problème avec les langues et cultures régionales. La loi telle qu'elle existe aujourd'hui nous donne tous les leviers nécessaires pour développer leur enseignement.".        380 000 élèves étudient actuellement les langues régionales en France. Olivier Melennec

 1792 : l'"Almanach du Père Gérard", destiné à diffuser les "maximes d'éducation révolutionnaire au peuple", fut édité en 35 langues dont le breton...De nos jours combien reste-t-il de "ces 35 langues de nos territoires" enseignées en France? Dans la majorité, on n'aura su garder que des "accents" sur du français d'école.

    18/12/2018  Sortie du CD de Dans'Meize  

    O.F. 16/05/19 : Denez Prigent : "L'Europe a été faite à l'envers par des technocrates qui ont mis la charrue avant les boeufs. Ils ont commencé par calibrer les tomates, alors qu'on aurait dû d'abord faire un grand feu de joie" lance le chanteur breton de 53 ans, avec cet accent léonard taillé dans le granit. "On ne peut pas parler de biodiversité si on ne parle pas de diversité des langues et des cultures. Le monde est une prairie avec mille espèces de fleurs différentes, chacune avec sa forme, son parfum, sa couleur. La Bretagne est une de ces fleurs. La Bretagne, sa culture et sa langue "fantôme". Denez Prigent s'indigne que la France, pays des droits de l'homme, persiste dans son refus de ratifier la charte européenne des langues minoritaires."Je suis un humaniste, pour le droit à la différence. Je suis enraciné dans ma terre comme un chêne, mais mes branches sont à l'écoute de tous les vents du monde."Sur ses disques et dans ses concerts : duduk arménien, qanoun turc, bouzouki grec, cajon andalou, ..."et c'est nous, les Bretons, qui serions renfermés sur nous-mêmes?" lance celui qui fut l'un des premiers à marier le chant breton et la musique techno dans les années 1990. "La diversité culturelle est la grande valeur européenne". Denez Prigent appelle à l'avènement d'une "Europe des peuples" qui réunirait, autour d'un grand feu bariolé, Bretons, Bavarois, Basques, Occitans...; le projet européen est comme un grand vitrail, dont chaque pièce est une culture. Quand le soleil passe, on ne voit plus les parties, mais l'ensemble qui illumine la pièce." Thierry RICHARD

     O.F. 4/8/18 : Yann Tiersen : à la question : "La reconnaissance des langues régionales est un sujet qui vous tient à coeur" :/:"La langue du bout de terre où l'on vit est très importante. Ce que fait l'état français par rapport à ça, c'est de l'ignorance, de la bêtise, du massacre. C'est la honte : la France est l'un des seuls pays au monde qui ne voit pas la richesse qu'il a entre les mains. Le reste du monde va complètement dans l'autre sens : les pays reconnaissent la richesse qu'il y a dans les langues. C'est comme s'il y avait un oiseau rare et que tout le monde tirait dessus sans raison." Charlotte Boniteau , de Ouessant (Eusa)

     O.F. 25/08/18 : Michel-Edouard Leclerc : "Notre monde ne mourra jamais. Tant qu'il y aura quelqu'un qui rêvera dans les Bretagnes... nous existerons" Cette citation est extraite des "Celtiques", le cinquième album de Corto Maltese, la BD d'Hugo Pratt. Comme lui, je parle toujours des Bretagnes. La Bretagne est diverse de ses peuplements, de ses langues, de ses cultures. Sauf à évoquer la géographie, parler de la Bretagne me semble réducteur. Je n'ai jamais autant aimé la Bretagne que dans sa diversité....Je me sens comme un Breton du futur, à cette Bretagne ouverte sur l'extérieur. J'aime les Bretons qui s'exportent et qui rapportent des idées nouvelles. J'aime aussi la Bretagne traditionnelle mais je ne voudrais pas m'y confiner. Je ne veux pas que cette Bretagne se replie sur son passé au détriment du partage et de la créativité. Elle est, avant tout, terre d'innovations."

     O.F. 4/7/18 : "La langue gallèse prend sa place à l'école de Langouët, commune de 600 habitants située dans le "Val d'Ille-Aubigné" au nord de Rennes. Chaque semaine, quinze minutes de chants en gallo sont enseignées aux élèves de CE2, CM1 et CM2 avec Fabien Lécuyer, association Classiers. Les enfants sont ravis. Dans le projet d'école, le directeur a également inscrit l'apprentissage des danses traditionnelles pour les 74 élèves. Le maire, Daniel Cueff, également connu comme chantre de l'"écologie active", a signé une charte en présence du président de l'Institut du gallo et la conseillère régionale, déléguée à la langue gallèse, Kaourintine Hulaud.

 En bas de page, découvrez le chant  "MONTERFIL LA GALLAISE"

     O.F. 29/07/17 : "Le chanteur de 72 ans Gilles SERVAT, né à Tarbes, Beaux-Arts d'Angers 1963, Ile de Groix 1969, "La Blanche Hermine "1972 : avec Alan Stivell, Dan Ar Bras et Tri Yann on le désigne comme pères refondateurs de la culture bretonne..." /"Je fais partie de la génération des années 1970. Cette décennie était très sombre pour la langue bretonne... Un soir ,en 1972, on devait jouer sur la presqu'île de Rhuys (Morbihan), sous chapiteau. Un arrêté préfectoral avait été déposé pour nous interdire de chanter en breton.Un paysan nous a offert son champ en solution de repli. Pendant la soirée, les gendarmes sont revenus pour relever les numéros des plaques de voitures. Mais on a persévéré. Et les gens voyaient qu'on chantait en breton et qu'on n'était pas punis. C'était les années post-1968, la langue s'est développée, la jeunesse commençait à s'y intéresser. Il y avait un fossé entre cette jeunesse bouillonnante qui commençait à redécouvrir la culture bretonne et une autre frange qu'on appelait les "Bretons d'avant", avec parfois une langue bretonne considérée d'extrême droite. Cette image a changé quand, avec Tri Yann par exemple, nous sommes devenus solidaires des ouvrières lors de la grève du Joint Français, en 1972. Nous les avons soutenues en chantant. Ca a contribué à ce que la langue bretonne ne relève plus de l'extrémisme... Je crois que le breton se prête beaucoup plus au rap que le français....Ce n'est rien d'autre que de la poésie en prose."

 Poésie en prose :  dans "Rapsodie foraine", Tristan Corbière définit le caractère breton "ar galon tener en eur blusken dèro" : un coeur tendre dans une écorce de chêne. 

-------------- HYMNE BRETON 1903 

     Le "Vieux Pays de mes pères" (BRO GOZH MA ZADOU) est devenu le chant national breton en 1903 à Lesneven, à l'initiative de l'Union Régionaliste de Bretagne : 

     "Nous bretons de coeur, nous aimons notre vrai pays!   L'Arvor est renommée à travers le monde.     Sans peur au coeur de la guerre, nos ancêtres si bons     Versèrent leur sang pour elle     Refrain : O Bretagne, mon pays, que j'aime mon pays     Tant que la mer sera un mur autour d'elle     Soit libre, mon pays!     Bretagne, terre des vieux Saints, terre des bardes,     Il n'est d'autre pays au monde que j'aime autant;     Chaque montagne, chaque vallée, est chère dans mon coeur.     En eux dorment plus d'un breton héroïque!     Les Bretons sont des gens durs et forts;     Aucun peuple sous les cieux n'est aussi ardent;     Complainte triste ou chant plaisant s'éclosent en eux.     O combien tu es belle, ma patrie!"

Non repris par Nolwenn LEROY   : "Si autrefois Bretagne tu as fléchi durant les guerres     Ta langue est restée vivante à jamais,     Son coeur ardent tressaille encore pour elle     Tu es réveillée maintenant ma Bretagne!

Nota : "L'Arvor" (zone maritime de la Bretagne) ou "Arfor" en gallois ;  "Au coeur de la guerre" (Marseillaise galloise?), "terre des bardes" (comme le barde "TALDIR"  - François JAFFRENOU  - qui traduisit ce chant gallois  en 1898); "chaque montagne, chaque vallée" (d'avant l'érosion du Massif Armoricain sans doute ou alors référence au Pays de Galles) ; "tu as fléchi durant les guerres" (St Aubin-du-Cormier 1488 ?); "TA langue est restée vivante" (et pas tes langues, dont le Gallo désigné alors patois, "sot-breton").

     L'Union Régionaliste Bretonne fut présidée à sa création en 1898, à Morlaix, par le républicain Anatole Le Braz. C'est toutefois une assemblée conservatrice , regroupant des bourgeois, des notables et des nobles, qui oeuvre pour la transmission des traditions menacées, des "costumes nationaux de Bretagne",... Les liens sont étroits avec le "Gorsedd" gallois. Déjà, le collecteur La Villemarqué ("Barzaz Breiz") y avait été nommé barde en 1838. Il en fut de même pour plusieurs membres de l'URB en 1899. Devenu "Taldir", François JAFFRENOU écrit : "Nous sommes Bretons, et nous voulons que nos compatriotes le soient comme nous qui nous occupons des destinées de la "race"(sens différent que de nos jours!), c'est un devoir de les instruire et de les guider..." Avant la Grande guerre de 1914/18, les grandes fêtes historiques et celtiques attirent les foules en Basse-Bretagne , comme à Saint-Brieuc en 1906. Les hymnes breton puis français y sont joués par la musique du 71è régiment d'infanterie... En 1920, le Maréchal Foch pourra l'entendre à Morlaix ainsi que nombre de présidents de la République avant la seconde guerre mondiale. Quant au barde Théodore Botrel, né à Dinan en 1868, il deviendra, avec l'écriture de plus de 900 chansons, le "chansonnier des armées".

      GWEN (N) ha DU ou Blanc e Neirr

     DRAPEAU BRETON blanc et noir : On aura dit : La Bretagne s'illustrait aux "Croisades" avec le "Kroaz-Du", la croix noire. Mais rien d'écrit! Alors que , quant à lui, un Capétien ! Pierre de Dreux, dit Mauclerc, apporta son quartier d'hermines....du blason familial. Bernez Roux : "le  gwen ha du" (blanc et noir) ressemble furieusement à celui des Etats-Unis. S'il s'en inspire, son histoire est bien plus enracinée dans le contexte du Moyen-Age. Le premier drapeau connu, Ar Groaz du (la Croix noire) viendrait des Croisades. C'est le pavillon que portaient les navires du duché de Bretagne. Les Ducs ont pris pour emblême le drapeau blanc moucheté d'hermines. C'est ce drapeau que les premiers régionalistes utilisent vers 1900. En 1925, Morvan Marchal crée le drapeau qui flotte partout en Bretagne. Il s'est inspiré des armoiries de Rennes, du drapeau des USA, mais aussi sans doute des armoiries  de la famille irlandaise Marshall. "

     Pour notre"Gwen ha du"contemporain qui s'illustre désormais aux quatre coins du monde, il faut attendre 1923/1925 : l'artiste-architecte Morvan MARCHAL , de Vitré, partisan de la gauche laïque anticléricale et franc-maçon, s'inspire des drapeaux américains et grecs pour emblème du Parti autonomiste breton (puis Parti national breton). Il aura créé en 1925 un "Comité international des minorités nationales" avec un appel aux Basques, Corses, Ecossais, Flamands et Gallois. Le drapeau les 9 Pays de Bretagne avec cinq bandes noires (Haute-Bretagne : Dol, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Nantes et Rennes) et quatre blanches (Basse-Bretagne : Cornouaille, Léon, Trégor et Vannetais) et 11 mouchetures d'hermines, héritage du Duché de Bretagne à Nantes.Il sera présent en 1937 au pavillon de la Bretagne à l'Exposition universelle de Paris. Essentiellement utilisé par le Parti National Breton, il ne sera apparent grand public qu'avec le renouveau culturel "Revival" des années 1960/70.  Pour l'EMBLEME de la Bretagne, on a l'hermine en imagerie populaire bien que devenue rare dans l'ouest à cause de la transformation du bocage. Dans l'Ouest, l'hermine perd d'une manière incomplète sa fourrure brune avec alors du blanc et le bout de la queue en taches noires. La couture des peaux côte à côte avec la queue placée avec trois barrettes rendait l'impression d'une croix. Le GWENN et le DU  de la queue de l'hermine sont devenus un symbole, la légende de la duchesse Anne associant l'animal poursuivi qui fit face plutôt que de salir sa robe blanche et quelque peu noire. Il faut aussi convenir que le blason de "Mauclerc" y est pour autant et plus! Ajoutons aussi , depuis décembre 2016, le choix de l'Institut Culturel de Bretagne avec l'AJONC, fleur à 5 pétales, un par départements bretons. Même emblême que la voisine  de langue britonnique : la Cornouailles (Cap. Truro).

     Le "Hen Wlad Fy Nhadau" a été écrit par le Gallois Evan JAMES (1809 - 1878), poète et tisserand  de Pontypridd et l'air aurait été composé par son fils James JAMES (1833 - 1902) au cours d'une "promenade au bord de l'eau" en janvier 1856  "Glan Rhondda", les rives de la rivière.... Un cantique "Dieu et mon pays" reprendra l'air adapté en 1895 par le pasteur protestant de Quimper W.J. Jones L'hymne écrit par François JAFFRENOU sera publié dans un journal catholique de Morlaix en 1898. Il s'imposera au début du XXème siècle en Bretagne. L'air est également popularisé en cornique dans l'autre terre d'origine britonnique :  la Cornouailles britannique avec "Bro goth agan tasow". Il sera  enfin repris en langue Khasi au nord-est de l'Inde avec la traduction du missionnaire gallois John Roberts.           En Bretagne, nous aurons notre "Bro Gozh ma zadou"...

     DIWAN (le germe)

Et la LANGUE BRETONNE?  : merci à "DIWAN! O.F. lundi 15 mai 2017 : "la première école Diwan à 40 ans. Aujourd'hui elles font partie du paysage. Mais il y a 40 ans, lors de l'ouverture de la première classe bretonne Diwan (le germe), c'était l'aventure. A Ploudalmézeau, dans le Finistère nord, ils n'étaient que cinq petits élèves. Pas question à l'époque d'une aide financière publique. Heureusement les premiers parents d'élèves de Diwan y ont cru et se sont beaucoup investis. A l'époque tout était à construire, parfois même le mobilier des classes. Dans quelques jours, la première école Diwan fêtera donc cet anniversaire. Depuis, le réseau des écoles bretonnes a tracé son sillon. Il scolarise plus de 4 200 jeunes Bretons dans 47 écoles, six collèges et un lycée. Quant à l'école pionnière de Ploudalmézeau, elle accueille désormais une soixantaine d'élèves."  

Chiffres 2018 : 17.758 inscrits dans l'enseignement en breton. Soit 4.318 pour Diwan, 8.009 Div yezh, public, 5.431 Dihun, catholique. Pour Diwan, le 2nd degré compte 1.272 élèves, répartis dans 46 écoles, 6 collèges et un lycée. Le conseil régional de Bretagne confirme la création d'un second lycée à Vannes pour accueillir des élèves de Vannes et de Saint-Herblain (Loire-Atlantique).

     En 1831, l'historien Jules Michelet indique que "la limite de la langue bretonne est entre Loudéac et Pontivy, entre Chatelaudr(e)in et un village séparé par un ruisseau, de sorte que les biens de M. de Kergariou sont dans les deux langues..... A Roscoff, les paysans parlent dès trois ans le breton, le français et l'anglais.... Quelle est la limite de la langue du côté du Morbihan? Elven"

     "En 1914, on dénombrait 1,2 millions de locuteurs en langue bretonne. De nos jours, ils sont autour de 180.000, sur quatre millions de bretons. La langue bretonne est en danger...

      1792 : L'abbé Grégoire a combattu contre l'esclavage et pour les Droits de l'Homme; mais aussi pour l'unité linguistique de la République, réservant au seul français le nom de "langue de la liberté".  1794 : Barrère, du comité de Salut-Public : "le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton et le fanatisme parle basque!". 1972 : Georges Pompidou :"il n'y a pas de place pour les langues et les cultures régionales dans une France appelée à marquer l'Europe de son sceau" -  1992: François Mitterrand fit signer l'article II de la Constitution, faisant du seul français la langue de la République. 1996 : Lors d'un voyage à Kemper, Jacques Chirac promet la ratification de la charte européenne des langues minoritaires puis se désistera en s'appuyant sur l'article II. 19/04/2017: toujours à Kemper, Emmanuel Macron promet également de ratifier la charte....

Téléchargez 

Regardez/Ecoutez  « Rond de Guérande »

N'oublions pas :

  • le site de l'Institut Culturel de Bretagne (6.000 chants et 100.000 scans)
  • Web radio "Canal Breizh" : 100% musique bretonne; sur internet ou via application mobile Tamm-kreiz sur Google Play.

En Haute-Bretagne la bolée de cidre n'est jamais loin des chantous et chantouses! parfois aux grandes fêtes populaires la "Godinette" délie les langues gallèses et accentue le sourire lyrique et enchanteur :

Ingrédients :

  • 1 verre d''eau-de-vie de cidre (gnole),  1 litre de muscadet, 25 cl d'eau (pas plus), 250 g de sucre en poudre, 250 g de fraises, 250 g de cerises, 250 g de framboises, 1 ou 2 pommes, 1 ou 2 pêches ou poires .La veille, couper les fruits dans un saladier, les saupoudrer avec le sucre, verser l'eau-de-vie. Le lendemain, 3 ou 4 heures avant de servir : verser les fruits macérés dans une jarre, ajouter le muscadet, servir frais... 

        1980, à l'occasion du 5ème concours de musique gallèse de Monterfil, on remplace la SANGRIA !!! par : 5 litres de gros plant, 1 litre de calva, 1 kg sucre en poudre, 1,5 kg de fraises (fraîches/congelées), 0,2 l de crème de cassis.

Photos fest noz resto du coeur 2016

                                                 MONTERFIL LA GALLAISE

     

  "Foleyons dans ce beau chemin       Qui nous donne un bon coup de rein" (Bis)

  "Gallésie tu es bien jolie                   Tout comm' toi ma tout'belle amie" (Bis)

   

   "Foleyons dans ce beau chemin             Qui nous donne un bon coup de rein" (Bis)

   "Pays Gallo tu es bien joli                       Tout comm'toi mon tout bel ami" (Bis)

   "Foleyons dans ce beau chemin             Qui nous donne un bon coup de rein" (Bis)

   "Chaque année presqu'à la fin juin         Monterfil on s'y rend à jeun" (Bis)

   "Foleyons dans ce beau chemin             Qui nous donne un bon coup de rein" 'Bis)

   "Boire un coup avec une drôlette           Pas question j'veux une godinette (Bis)

   "Foleyons dans ce beau chemin             Qui nous donne un bon coup de rein" (Bis)

   "Sortons l'pain, le cit' et l'jambon           Rouchons Buvons et Dansons" (Bis)

   

Alain GOUAILLIER Octobre 2017

   

   


 

 

 
 Clic sur  "les danses du pays"  pour lire la feuille de chou de février 2023 , par Jean-Jacques Blain et Alain Gouaillier ( février 2023 )

 

Deux danses représentent Acigné (Regardez notre rubrique "Film Moulinet/Aéroplane")

  • L' "Aéroplane" danse de couple. Les mains droites se tiennent non pas dans le dos de la cavalière mais au-dessus de son épaule droite.On part du pied droit.
  • Le "Moulinet" à huit. Il s'agit d'une danse-jeu avec un temps consacré au "Moulinet". 

 


Consultez

  • sur  Bretagne Culture Diversité  les  TUTOS DANSES BRETONNES  (très bien réalisé!!!) - 14 danses présentées ; on comprend tout....

1979 : Lancement des animations bretonnes "loisirs" à Acigné. Mars 1980 : premier Fest-Noz" (voir bas page "Accueil")

 

Le réalisateur Pierrick Guinard propose « Muzik Breizh, un siècle de musique bretonne».  Pour cette série documentaire en 5 parties d'une trentaine de minutes, il fait appel à Michel Colleu, co-auteur de « Musique Bretonne» et à une quarantaine de personnes.

       KENLEUR : la confédération déploie tout un volet d'activités pour faire rayonner le patrimoine et la culture bretonne avec ses 10 salariés (ées), 200 groupes et 20 000 adhérents (tes). L'éducation artistique se fait aussi dans les écoles, collèges ou lycées, à travers les "Klas'Dans". Une cinquantaine de Klas'Dans' ont été proposées depuis trois ans, surtout dans le Morbihan. Elles commencent à s'étendre dans le Finistère et dans les Côtes d'Armor...Le souhait serait que tous les enfants en Bretagne aient au moins une fois au cours de leur cursus scolaire un cycle autour de la culture bretonne. O.F. 11/12/23 par Sibylle Laurent

O.F. 14/10/2019 : Le pas de deux de la danse bretonne" : les deux fédérations culturelles bretonnes "Kendalc'h" (Maintenir, 14 000 membres, créée en 1950) et "War'l Leur" (6 000 membres) ont confirmé à Pontivy leur volonté de n'en faire plus qu'une. Une décision historique depuis la scission de 1967. Ce rapprochement facilitera le travail de tous les organisateurs de festivals et de fêtes, avec dès 2020 la désignation d'un seul Cercle champion de Bretagne. Didier Gourin 

     "BRETONS" n° 167/2020 : "la naissance de KENLEUR" : jusqu'à présent, les cercles celtiques de Bretagne et d'Ille-de-France étaient réunis au sein de deux fédérations. Le 17 juin dernier, ces deux entités ont officiellement fusionné pour prendre le nom de "Kenleur", une contraction des deux noms signifiant aussi esprit de communauté, partage du sol. Rozenn Le Roy et Solenn Boënnec vont assurer la coprésidence de la nouvelle confédération. La naissance de celle-ci sera célébrée lors du week-end des fêtes d'Arvor à Vannes, reporté à la mi-septembre.

       KENLEUR, association/union d'associations de danse, costume, chant en Bretagne fondée le 27 juin 2020 par fusion de "Kendalc'h"(créé à Quimper en 1950) et "War'l Leur" (créée en 1965/67), exerçant une influence sur 7 fédérations (Bretagne, Divroët et Ile de France), 210 associations et membres individuels. Siège à Auray (56) Site web : www.kenleur.bzh  20 à 22 000 membres à sa création.

    28/5/2022 : "Le championnat de Bretagne de DANSE TRAD' en vue" La fédération Kenleur Morbihan aura organisé 27 concours qualificatifs avec tirage au sort des quatre danses qui seront exécutées par les finalistes du 3 septembre à Gourin. Pour cette 9ème édition, ils devront enchaîner un rond de sautron, une laridé pontivyen, une danse roon et une gavotte de Plougastel.

 

          1979 - 2019 : depuis 40 ans "La Bouèze", basée à la ferme des "Gallets" à Rennes, collecte et transmet un patrimoine oral de haute-Bretagne qui risquait de disparaître . En 2019, dans 34 communes du nord 35, quelques 400 élèves suivent les cours d'une vingtaine d'enseignants de violon, accordéon diatonique (bouèze), veuze (biniou), harpe, vielle, chant, conte... La "Bouèze" est née en 1979, sur les bords de la Rance, dans le Pays de Saint-Malo. Yves DEFRANCE, jeune enseignant de musique et futur professeur à l'Université de Rennes 2 (dont Diplôme Etudes Celtiques), collecte dans les campagnes des airs de "violoneux". "Beaucoup étaient nés avant 1900", raconte-il.

     Avec deux autres passionnés, il fonde une association pour éditer des livres et des disques. "Ce patrimoine était méconnu. Les Rennais jouaient de la musique du Finistère". L'année suivante, le chercheur en ethnomusicologie croise le chemin de Bernard HOMMERIE et Pierrick CORDONNIER, chanteur et accordéoniste. Eux organisaient des bals, cherchant à mettre en valeur les musiques du Pays de Fougères. "Les accordéons étaient laissés dans les armoires, les anciens ne jouaient plus... Nous étions fascinés par ce qui se passait en Basse-Bretagne" (au-delà d'une ligne Vannes/Saint-Brieuc). De leur rencontre naît "La Bouèze", nom à la sonorité joyeuse désignant "une cornemuse disparue après la Révolution", selon Yves DEFRANCE, avant de s'accoler à l'accordéon diatonique, qui a commencé à faire de l'ombre au violon à la fin du XIXème siècle.

     Dans les années 1970, le diatonique est passé de mode. "La Bouèze a joué un rôle important pour sa réhabilitation. On a proposé une autre façon de jouer qui n'était pas le musette. L'accordéon diatonique est redevenu très populaire. Les anciens se sont remis à jouer. Des femmes s'y sont mises aussi. On a encouragé des gens à en fabriquer. Il y a aujourd'hui plusieurs facteurs d'accordéons en Bretagne. Entre 1983 et 1988, des "Rigodailles" sont même organisées à Rennes, à la Maison de la Culture (TNB). C'est alors le renouveau de la culture rurale du Pays Gallo. Depuis, la "Bouèze" a collecté des milliers de morceaux, fait ressurgir toute une mémoire. Aujourd'hui, elle se consacre surtout à transmettre. "On travaille à l'oreille, au rythme. On peut être un très bon musicien sans connaitre le solfège..." O.F. 10/04/2109 Serge Poirot

         Voir également sur les DVD : "Apprenez les Danses Bretonnes Vol.1"ou l'indispensable : "Danses de Bretagne - JiBiDi 55 danses  2CD/1DVD , livret pédagogique" Confédération "Kendalc'h"  (distribution Coop Breizh), vente possible boutique "Encre de Bretagne rue St Melaine à Rennes - (voir le site), et www.kendalch.com 

   et encore : 7 DVD "Danses de toutes les Bretagnes" (Editions Kendalc'h), 3 DVD "Mes Premiers Pas" (Arzur productions), Yves Leblanc (10 volumes) ,ainsi que sur "YouTube" nombre de danses filmées ici et là par des amateurs....

 

Sites recommandés :

  Enfin, lire ci-dessous DVD des "50 danses de Fest-Noz en Bretagne" (tournage dans un fest-noz en 2015 puis montage pour présenter chacune des 50 danses avec le positionnement des mains, des pieds et les déplacements dans l'espace) 75 mn.

 Nouveautés :

  • Web Radio "www.Canalbreizh.bzh" : 100% musique bretonne internet ou via application mobile Tamm-kreiz  - également :plum'FM (le galo den le ptit-post)
  • L'excellent site doc BZH de "Bretagne Culture Diversité"  avec, entre autres, des sources pédagogiques fort utiles aux animateurs culturels, instituteurs, enseignants, ......
  • Participons chaque année à la "Fête de la Bretagne" aux alentours de la "St Yves/Erwan" vers le 19 mai. Appel à projets avec la Région Bretagne www.bretagne.bzh  Animations variées, aidées ou pas, associées au programme "Gouel Breizh" (272 en 2018, en Europe). A l'international, l'association BZH New-York/ Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. mais aussi le Japon, le Vietnam...

I - Diversité des danses de FEST-NOZ et de FEST-DEIZ, + Bal Breton/Folk

II - Enquête Fest-Noz en Bretagne Historique

   I - DIVERSITE DES DANSES BRETONNES.

     Selon certaines sources on répertorierait près de 700 danses traditionnelles en Bretagne historique réparties sur près de 50 terroirs. Pour découvrir une partie de cette grande diversité il faut préférer le fest-deiz au fest-noz (risque de répétition des mêmes danses par les groupes) et surtout participer en semaine aux cours d'initiations. On estime une fourchette entre 15.000 et 20.000 danseurs réguliers.

    En dehors des associations "loisirs" deux Fédérations gèrent les Cercles Celtiques : "Kendalc'h" et "War' l'Leur" (le top des présentations en costumes de nos danses et d'excellents lieux de créations).

www.kendalch.com info : Kendalc'h, née en 1950, regroupe en 2018 150 associations et 15 000 adhérents amateurs sur les cinq départements bretons auquel il convient d'ajouter l'Ille-de-France, le 6ème département. "Il y a un aspect patrimonial de reconstitution fidèle, au plus près des danses, des costumes d'époque, une démarche scientifique menée grâce au collectage. Et puis la création, une carte blanche donnée aux groupes, détaille le directeur Mathieu Lamour. Avec le droit à l'expérimentation : abandon du costume cette année par Moréac et Saint-Nicolas-du-Pélem..." et

www.warleur.org  Info : "War'l Leur" (sur l'aire à battre, à danser) fête ses 50 ans à Quimper fin avril 2017. 60 groupes de danses classés et 20 groupes loisirs, 10.000 adhérents. O.F. dimanche 30 avril : "la présidente fait référence à la présidentielle. Il y a des inquiétudes. Il faut qu'on puisse continuer à parler le breton et créer des rassemblements pour une région qui a une identité et une culture...Le spectacle était rythmé par les arrêts à des gares imaginaires. ... La bande-son était aussi variée que les costumes et les danses. Du traditionnel mais aussi des rythmes tropicaux d'une batucada, de l'électro aussi... Le train, c'est l'ouverture, le rassemblement, la mixité."

     Enfin, n'oublions pas les nombreux Bagadoù, leurs binious, bombardes et ensembles percussions. En février 1946, Dorig Le Voyer et Polig Montjarret fondèrent l'assemblée des sonneurs "Bodadeg ar sonerion". Depuis 2014, la Fédération s'appelle "Sonerion" et regroupe 10.000 adhérents issus de 130 groupes en Bretagne et hors de Bretagne. 50 enseignants épaulent une foule de sonneurs amateurs pour dispenser des cours à 4.000 élèves, sous le nom de "Skol vusic Sonerion". Aidée par les 5 départements bretons et la Région, la Fédération ne reçoit pas un "gweneg" de la Direction régionale des affaires culturelles!  site : "sonerion.bzh" et en 2016 fête du 70ème anniversaire. Site à découvrir : www.heritaj.bzh

En Haute-Bretagne avec "LA BOUEZE": cours, ateliers et stages (chants, contes, danses, musique) avec plus de 400 élèves répartis sur une trentaine de communes en Ille-et-Vilaine et Côtes-d'Armor. A Rennes, animations à la Ferme des Gallets, près de l'Université Rennes Beaulieu. Contact : 26, avenue Pierre Donzelot Rennes 02.23.20.59.14 - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Liste de danses pouvant être présentées en Fest-Noz, Fest-Deiz ou Bal Breton/Folk, parmi celles-ci en "gras" les danses plus fréquentes en "Pays de Rennes" :

  • An Dro, Aéroplane d'Acigné et Aéroplane de St Péran,Andouille (L'), Avocats (Les), Avant-Deux des Auvernés, AV2 de Bazouges-la-Pérouze, AV2 des Anciens,de Broualan, de la Chère, des Chiffonniers, AV2 du Coglais, d'Ercé-près-Liffré, du Guébriand, des Jeunes,AV2 de la Mézière,de Nazareth, AV2 du Petit Bonhomme (Léon), AV2 de Pléboulle,AV2 de Pléherel, AV2 de St Broladre,AV2 de St Cast, de St Herblon, de St Martin,  AV2 de Travers, AV2 du Trégor,de la Ville Grasland, de Vritz, AV4 de Paimpol
  • Baleu, Bal de Broons, Bal de Dinan,Bal d'Erquy, Bal des Hollandais,Bal de Langueux,Bal de Plessala,Bal de Perros, Bal Pontivien, Bal de Rhuys, Bal à 4 sauts,Bal du Lédevant,Bal Treger, Belle anguille (La), Berlingot,  Bigorneaux(les),Boulangère de Ploermël et de Rennes, Bottes (Les), Bourrée, Bourrée des Grandes Poteries,Branle de Noirmoutier, Branle du Rat, Bretonnes de Pornic,
  • Calibourdaine, Carillon (Le),  Cercle Circassien, Chanjtu,Chapelet (Le), Circassienne, Cochinchine, Contrerond de St Laurent/Oust,Contredanse de Pléssala,
  • Danse des Amoureux, Danse des Lapins,Danse des Lauriers Verts, Danse Léon, Danse Sizun, Danse Tréger, Dauvergne, Dérobée de Guingamp, Dérobée de Moncontour, de la St Mathurin, Dessus les ponts de Nantes,  Drao, Drôlette ,
  • Espagnolette de Pléherel,
  • Fileuses de Baud, Fisel suite, Forières, Fougère (La),
  • Galop Nantais, Gavottes du bas-Léon,Dardoub, d'Honneur, des Montagnes, des Notables (An Hini Vraz), Pourlette, de Plougastel, Spézet, Tinduff, Gars de Guilliers (les), de Giauton,  Guédennes de Langueux, G (J)ymnaska,
  • Hanter Dro, Hanter Dro Klamm, Horsay,
  • Jabadao de Locquénolé, du Trégor, Jibidi, 
  • Kas Abarth, Keff Dans et Bal, Kérouézée,Kost er C'hoad,
  • Laridé de Kervignac, de Lanrivoaré, de Pontivy, de St Jean-de-Brévelay, Lavandières (Les), Lucky Seventh,Mains aux genoux, 
  • Maraîchine, Mazurka, Mazurka de Clisson, Menuet de Sautron, Michao, Moulinet d'Acigné et Ercé-près-Liffré,Montfarine, Mr d'La Miranda,
  • Oie (La), 
  • Pachpi, Pascovia, Pas de Sept, Pas des Patineurs, Passe-Pied,,Pastourelle de Rennes, Périgourdine, Pilée Menue,Pilé de Quévert,de St Carné,de St Dolay, Pique dans la rèze, Plinn (suite),Plinn suite, Polka, Polka de Paimpol,Polka de Ploeuc,  Polka-chat, des Lapins,Poule de Châteaubriant,
  • Quadrille de Longchamp, 
  • Rassemblée (La), Ridée de Béganne, de Guillac, de Josselin,de Vannes, RiqueniéeRond et Bal Paludier, Rond balançé de Dol, Rond de Guérande, de Landéda, de Lizio, de Locmariaquer, de Loudéac (suite), de St Julien-de-Concelles, Pagan, de Sautronde St Vincent/Oust, Ronde de L'Avoine, Loudéac (échangée, piquée), de Mûr-de-Bretagne, de St Brandan, de Trégomeur, Rondeau, La Sabotée, Sacristain (Le), 
  • Scottish,
  • Tamm-kreiz, Tour, Tourbillon de Kerlouan, Tour su'l Dré, Tournez en Arrière, Tricot ,Trompeuse du Coglais, Trompeuse de Dinan, de Guémené, 
  • Valse, Valse Ecossaise à 2 ou en rond, Veuze, Violette, Virginia Reel, 
  • 3 Coups d'Talon.
  • (certaines de ces danses peuvent être regardées sur internet; vous pouvez aussi acheter des CD/livrets/DVD; l'idéal étant toutefois d'aller à des cours)

Nouveauté : l'indispensable pour les "découvreurs" et les "débutants": 

PC/DVD disponible : "50 Danses de Fest-Noz en Bretagne" tournage par Christine GAUTIER. 75 mn pour 50 danses présentées au Fest-Noz d'Acigné en septembre 2015 :

AV2 Travers, Keff, Passe-Pied, Cercle Circasssien, Kas Ha Barth, Kost'Er C'hoad, Rond/Bal Paludier, Maraîchine, Pas de Sept, Bourrée, Hanter Dro, Tour, Cochinchine, Pilée Menue, Ridée 6 temps, Rond St Vincent, An Dro, Laridé Lanrivoaré, Ridée de Béganne, Polka, AV2 St Broladre, Ridée Guillac, Rond Landéda, Mazurka, Horsay, Gavotte, Rond Sautron, Gavotte des Notables, Madison, Scottish, Trompeuse Dinan, Rondeau à 2, Bourrée Grandes Poteries, Branle Noirmoutier,Valse Ecossaise, Aéroplane Acigné, AV2 Bazouges Pléherel, Bal de Broons, de Rhuys, Les Bottes, Drôlette, Gavotte d'Honneur, Gymnaska, Kérouézée, Pachpi, Rond Guérande,

     II - ENQUETES "TAMM-KREIZ" :

O.F. 29 avril 2022 : Stéphan JULOU, coordinateur "Tamm-Kreiz", "Avant la CRISE COVID mars 2020, on comptait plus de 1 700 événements par an, puis seulement 252 en 2020 et 236 en 2021. Le chiffre d'affaires annuel généré est passé d'environ 5 millions d'euros à 700 000. www.tamm-kreiz.bzh 

A) Pour la période 2012/13

On recense 1307 fest-noz ou fest-diez sur les 5 départements bretons : 389 dans le Finistère, 382 dans le Morbihan, 290 dans les Côtes d'Armor, 159 en Ille-et-Vilaine et 87 en Loire-Atlantique. La moitié a été organisée par des associations culturelles bretonnes et 358 sont le fait d'une association réalisant l'animation pour la première fois.

     Le tarif est habituellement de 6 à 7 euros, parfois 3 euros pour les moins de 26 ans, étudiants, chômeurs, parfois "libre-participation", et la gratuité est présente principalement de début mai à fin août sur les régions côtières. On compte en général 200 à 300 entrées payantes. Il faut ajouter à ces chiffres la présence des bénévoles, invités et musiciens/chanteurs, sonorisateurs, ... soit 30 à 50 personnes de plus; et celle des enfants. Hors périodes estivales 13.800 personnes viennent danser chaque mois en moyenne et 20.800 en juillet/août.

     On recense 540 groupes musicaux dont 70% réalisent 3 dates dans l'année; 250 couples de sonneurs, 250 couples de chanteurs et 190 duos.

     Pour l'Ille-et-Vilaine sur les 159 dates de fest-noz ou fest-deiz :

  • 52 sont situés dans le Pays de Rennes ( dont 5 à Acigné) - Notons le Méga Fest-Noz de Rennes 3ème samedi de novembre avec 7.000 entrées! devenues en 2019 9.000 entrées! "YAOUANK.COM";Regroupement associatif : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 02.99.30.06.87 www.yaouank.bzh
  • 37 Pays de Redon,
  • 29 Pays de St Malo,
  • 20 Pays de Brocéliande,
  • 11 Pays de Vitré,
  • 10 Pays de Fougères.

B) Pour la période d'Octobre 2013 à septembre 2014 :

     1296 Fest-Noz/Fest-Deiz + 115 Concert/Fest-Noz et Fest-Noz/Bal Folk répartis dans 670 communes par 1.000 structures organisatrices.

     431 festoù-noz (35%) sont programmés dans le cadre d'un festival ou une fête locale. 83% des organisateurs ne réalisent qu'une date par saison; 351 festoù-noz sont le fait d'une première organisation, souvent à but caritatif ou humanitaire.

     On compte en général 150 à 250 entrées payantes par fest-noz (rajoutons 30 à 50 personnes en plus bénévoles/musiciens, ..). La meilleure moyenne se situe en Ille-et-Vilaine avec 270 entrées, département qui attire une moyenne d'âge plus jeune (dans le bassin rennais surtout) que le chiffre global de 45 ans.

     Sur les 1296 Fest-Noz + Fest-Deiz la répartition est la suivante (Gratuités surtout l'été en régions côtières) :

  • Morbihan 403 dont 173 gratuits -
  • Finistère 382 dont 158 gratuits -
  • Côtes d'Armor 275 dont 100 gratuits -
  • Ille-et-Vilaine 146 (baisse de 13 dates) dont 41 gratuits -
  • Loire-Atlantique 90 dont 40 gratuits. 

Chaque mois 12.500 personnes vont danser en Fest-Noz ou Fest-Diez (hors juillet/aôut)

Dans la programmation d' Ille-et-Vilaine on compte 61% de groupes, 17% de duos, 13% de chanteurs et 9% de sonneurs.

Sources : "Tamm-Kreiz" - N'oubliez pas d'y adhérer !

    

 La Parebatte au Pagus d'Acigné.....(2003)

     La "Parebatte" c'est la grande fête qui finit les battages des grains de "bieu", du bieu blanc ou "na"(naille).

     l'histoèr du Pagus complet est à la Médiathèque d'Acigné..... avec l'ami Charles Montigné au dessin! 

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     Antoinette BARON s'est adaptée aux époques avec une grande facilité. Née en 1908 Antoinette a passé son enfance à la ferme avec les rigueurs de cette époque et connu deux conflits mondiaux et leurs déchirements. Sa langue familière était le gallo. A la fin des années 1970 elle participa aux premières randonnées pédestres et aux danses bretonnes avec le "Club Acignolais". Montrant la suite d'été d'"avant-deux" suivie de la danse-jeu du "Moulinet d'Acigné" on retrouve désormais ce nom de "Moulinet" attaché au groupe local et à la désignation d'une salle associative.

     Antoinette résida longtemps rue St Georges puis vers la "Motte".En 1992 elle reçu un mot d'"eucri" d'un ancien gars d'Acigné. Il était parti dans les années 1950 s'installer à Roumagne dans le Lot et Garonne pour avoir plus grand de ferme.

Ce courrier le voilà : "Ma chère Toinette,

le jour où tu recevras cette enveloppe ça voudra dire que je ne serai plus de ce monde.T'avais du remarquer que j'avais un petit pincement au coeur pour toi et c'est pour ça que j'ai dit au notaire de Miramont de Guyenne de te faire confiance. Crois-moi ces informations sont de la plus haute importance....

     Ca remonte juste après la Grande Guerre : une découverte incroyable de Monsieur LOUIS, l'instituteur de l'école d'en haut, la laïque. C'était pas un "bégao".. Il avait pris à rebrousse-poil les principes de son époque : pas de coups de règles sur les doigts, pas de bonnet d'âne, pas de "sabiao" accroché au cou de ceux qui causaient trop le patois.Eh oui en ce début de siècle les instituteurs étaient très sévères et voulaient qu'on dise du bon français... Mais le nôtre il tôlérait un semblant d'expressions et de tournures bien "fiss'lle" qu'avaient du sens et qu'on lui expliquait parfois en le faisant ben rigoleu. Il nous disait qu'il était pour qu'on dise plusieurs langues à la fois dès le plus jeune âge et tout "aossi" bien les unes que les autres.

     Le véritable traumatisme causé par la guerre faisait que l'instituteur cherchait une idée pour nous changer des autres qui nous préoccupaient. Et v'là-t-y-pas qu'on avait ben oui "parlance" que le fermier de la "Lande" avait été voir Biarritz près de l'Espagne et qu'il était revenu tout chose. C'en était un qu'était "teurjou parti courr'à dreut à gaoch'"... Mais là ce que l'écolier, le fils de la ferme, raconta de leur voyage à lui et sa famille décida Monsieur LOUIS à l'aller voir par esprit de curiosité.

     Ils avaient été hébergés pour un coût raisonnable par un "beurton" installé à Seignosse au bout des forêts des Landes. De là on pouvait partir en visites à la ronde. Il disposait de chambres depuis que ses journaliers n'étaient pas revenus du front et il dépannait aussi les voyageurs en assurant la table.

   A Seignosse comme beaucoup de villages à aller vers la frontière il y avait un lieu qui retenait la foule au centre-bourg : un grand mur dressé contre lequel on envoyait une balle avec une raquette en bois. C'était un espace-défouloir où l'on se combattait toutes tranches d'âges confondues, des petits, des costauds et que la population nombreuse encourageait des gradins disposés sur un côté. Une fois des vedettes venues de plus loin se faisaient la gagne en jouant à main nue...

     Le récit devait être si captivant que l'instituteur fut pris par l'affaire. Il tenait son idée, il pensait alors au sport. Et c'est ainsi que le fermier et Monsieur LOUIS s'arrangèrent pour installer un fronton en se servant du mur extérieur d'une immense grange.Toute l'école profitait avec entrain de ce loisir en descendant de la place de la mairie en huchant des airs de bergers de la Vallée d'Aramits que le fermier avait ramené d'avec lui. Tout comme un magnifique chien des Pyrenées plein de poils à retomber même sur les yeux. Le propriétaire béarnais qui lui avait offert le jeune chiot avait juste dit en tendant la main ouverte : "tope-là" pour être sûr qu'il en prendrait soin.Il fut baptisé "AILLOU" parce que pas d'ici et, parce que c'était un canin et qu'il était malin et joueur, certains le nommaient "Canaillou". Mais jamais ô grand jamais on ne le traita de "cunao"!

     Au bout de quelques temps le "Aillou" réserva une surprise de taille. Sans qu'on lui apprenne il s'était mis à regrouper les vaches dans le champ d'à côté. Et là c'était un vrai cirque, un spectacle dont on ne se lassait pas de le voir croquer les pattes des bêtes pour mettre de l'ordre et les diriger. L'instinct avait beau être de mise le fermier lui en avait marre d'être moqué du lait à v'nir! Il se décida alors à élever quelques moutons dans les champs à suivre la rivière du "Chevré" vers la "Montagne des Oliviers" et à les lui confier.

     Pas plus méchant que ça avec les humains on avait aussi accordé une mission essentielle à "Aillou" : ramener les balles égarées par les maladroits alentour du fronton. Et lorsque not'fermier se faisait honneur à sortir de sa poche son texte pour "beleu" les points en basque ça ne manquait pas de faire aboyer son chien et rire l'assemblée. Surtout quand son maître tapait son béret du Béarn sur la cuisse pour le calmer... ou qu'il tentait avec peu de bonheur de siffler des ordres comme il avait vu faire chez eux autres! Quelle allure il avait avec "Lou bounet" ramené de l'ancienne bastide de la plaine de Nay. Par respect pour ceux qui tricotaient ce béret depuis le XIIème siècle il le portait avec dignité sur le côté, en arrière ou bien en avant suivant les événements.

     Il y avait aussi d'autres sports venus du sud qu'on avait mis en pratique : tout d'abord le tape-boule avec des courses grimpés sur de petites échasses; et puis dans le champ d'à côté une sorte de soule avec une baudruche qu'on s'envoyait et qu'on devait soit plaquer au-delà du marquage ou balancer d'avec le pied par dessus un cordeau attaché aux mâts de cocagne de la "Saint Louis". On faisait sans le savoir du rugby britannique. Aux averses on se réfugiait dans un coin de la grange pour le grimper à la corde ou le saut en hauteur en tombant dans du foin....Ce fermier-là c'était une vraie bénédiction pour les jeunes.Plus tard en 1930 ce fut la première ferme des quatre du bourg à recevoir l'électricité.

     Quant à Monsieur LOUIS c'était un instituteur doué pour son métier et pour innover. Il faut aussi savoir qu'il passait pour un connaisseur en choses anciennes. Il avait des relations avec des chercheurs en Histoire de Rennes avec qui il faisait des fouilles. Ca lui avait pris suite à ce que son grand-père avait participé en 1872 à la mise à jour d'os de mammouths, de rhinocéros et de lions au Mont-Dol pas loin de la côte de Saint-Malo.

    Nota : Le doyen de la faculté de sciences de Rennes, Simon Sirodot, fut appelé par les ouvriers qui exploitent des carrières de granit. Ils pensent avoir découvert des os de baleines, mais le professeur trouve en réalité un véritable trésor datant du Paléolithique : 50 mammouths et leurs dents, 40 chevaux, 12 rhinocéros, 10 rennes, 4 loups, 2 ours, 1 lion, 1 blaireau, 1 marmotte, des cerfs, des bovidés... et une grande quantité de silex taillés et d'outils; on parlera de la "ménagerie du Mont-Dol!

     Ces bêtes auraient vécu là 100.000 ans avant JC. Le Mont Dol est un lieu très particulier, unique, un promontoire magique sorti d'une zone plate tangueuse très souvent envahie par la mer. Tout a démarré en 1802 avec la pose d'un sémaphore. On s'est rendu compte que la chapelle st Michel reposait sur un temple païen voué au culte de la déesse de fécondité Cybèle : un culte avec des festivités de printemps à l'apparition de la végétation et de la marée d'équinoxe (du 15 au 27 mars). C'est l'Empereur romain Claude qui s'était entiché de ces rites égyptiens. En se glissant dans l'un des deux autels on baptisait avec le sang d'un taureau blanc et on était purifié de ses fautes. C'était une fête joyeuse avec des joueurs de flûte, des joueuses de tambour et des danseurs. On amenait la bête au-dessus d'une fosse recouverte de planches, percées de trous comme une passoire; le donateur dans la fosse était alors éclaboussé du sang ce qui déclenchait les danses des prêtres et prêtresses jusqu'à la crise de nerfs...

     Tout ça pour dire que, naturellement, Monsieur LOUIS avait été invité à l'exhumation de tombes gallo-romaines dans la rabine des "Onglées" d'Acigné.

     Revenons-en à notre fameuse "Parebatte" d'août 1921: on avait fini de faire la tournée des fermes du coin. La récolte était excellente et les sacs de blé montés au "piancheu".Les paysans remerciaient vivement les quelques "bourgadins" venus prêter main forte. Suite à la guerre 14/18 on manquait de bras. Acigné avait au moins eu 75 morts soit 9% des hommes. Et il en était ainsi de toute la Bretagne la région la plus touchée par les pertes, le double des autres.Des 1700 habitants d'Acigné recensés en 1911 on n'était plus que 1500 en 1921... Parmi ces bourgadins on se réjouissait de la présence de l'instituteur. Profitant des vacances d'été il pensait avec raison que ce travail utile le rapprocherait des élèves du monde agricole.

     Classe 1921 a

Au soir à la "breun'" dans une grange environ 50 braves gens faisaient un repas mémorable... pour ceux qui s'en souviendraient. C'est pas le vin qui nous avait tué : à c't'époque on n'avait qu'un demi verre pour chaque car ça coûtait cher. Mais pour le cite ce fut la déferlante; sans compter l'avoinée de goutte, de la bonne "bianche", de la "zozotte" et de la "mézambine"... Y'en avait pas un bonhomme pour rattrapper l'autre!

     C'est sûr qu'on en buvait dru du cidre pour les travaux des champs! Et que même qu'au repos on avait bien à Acigné deux dizaines de cafés dans le bourg et à la campagne pour se rappeler du goût! En ce temps on comptait en moyenne une trentaine de cafés pour 2000 habitants fréquentés par tous, notables et petites gens.

     L'autre saine occupation qui se pratiquait en grange et parfois dans le café : le palet! Les gens d'Acigné avaient peut-être le surnom de "Rouchous queue d'vaches" (bonnes pour la soupe), les "Rilletoux" de Servon leur procuraient d'excellents palets en fonte de leurs fonderie Brisou et en faisaient de redoutables concurrents avec des palets de 110 grammes puis de 155 qui "piquaient" moins sur notre bonne planche en bois de peuplier.Ah! qu'on l'aimait cette planche, on l'arrosait de temps en temps, on la disposait cérémonieusement sur des sacs de jute pour amortir dans le sens des lancées des jeux d'avant. Le seul à ne pas savoir lancer proprement ce palet était un "grand sec" qui avait des palets d'au moins 200 grammes obtenus d'un ancêtre du Pays d'Auray lequel jouait selon ses dires à une "huitaine"d'enjambées sur la terre battue.A nous autres cinq grands pas étaient de mise, milieu de planche. Sous le préau de l'école il envoyait parfois très haut ses palets, au-dessus de la poutre, et faisait exploser les autres rondelles sans trop de distinction.Ou alors ils devenaient des "palets de cirque" qui tournoillaient lentement pour se placer parfois sur le "maître" au grand dam des adversaires.

     A la parebatte cependant pas le temps de jouer aux palets, à la course en sacs, pas le temps d'avaler la bonne saucisse de porc bien grillée enroulée dans une froide galette de sarrasin, presque pas le temps de muscler le gosier avec une bolée de cite....C'était une grosse journée de labeur et la grande attente c'était les réjouissances bien méritées....
     Quand vint cette heure le souper y chauffait donc dur. On y mangeait du lard salé et une bonne bouillie de blé noir avec des pommes de terre cuites au four à bois. Une bonne "teuzée" ma foi! Après qu'elles eurent débarrassé les tables quelques femmes énervées avaient commencé à s'assire sur les g'noux des plus en verve qui zieutaient dans leurs "r'trous'peu"! A Acigné on chantait encore une chanson célèbre :

"Quand un bouézou d'chez nous vous prend sur ses g'noux pour jouer un p'tit coup d'bouèze il est ben d'Acignë car y fait qu'chantë bonne bouffe bonne bouèze"

     On avait parmi nous deux bouézous qui faisaient ruminer leurs engins et que bientôt plusieurs dames se mirent à inviter du monde et à danser l'Aéroplane" qui part du pied droit sur la terre battue. Ca levait tant d'poussière que ça buva encore et encore...Puis vinrent une longue suite de danseries : les "gigouillettes",les "bottes",les "drolettes", "la fougère",la "Dauvergne",la "bourrée", l'"avant-deux de travers" et notre bon vieux "moulinet". Ca hurlait ça chantait tellement qu'on se s'rait cru à une foulerie de place, une danserie pour "déhanneus" à force de "gratteu d'la patt'"...

     Et puis "heurinteu" la fatigue avait eu raison d'beaucoup de dansous et de dansouses. Une poignée d'énergumènes s'étaient repliés dans la maisonnée autour de la grande tablée."Eun bel'airée d'gâs"!Pris de fièvre avec la gnole et le "flip" LULU un "teugnou de graont'hom'" réputé pour avoir une belle "lirette" y chantait à tue-tête : "I z'ont les chapios ronds vive la Beurtagn'". Monsieur LOUIS s'leva pour l'interpeller car il refusait qu'on le traite de "beurton à chapiao rond" résidant de plus dans un bourg où on n'avait jamais parlé cette langue. Il s'estimait un "Redon ou un Riedon" suite au texte des remparts de Rennes déchiffré en 1868... et plus généralement un Armoricain, de cette région "au devant de la mer" comme le disait César ... et que les "Redones" ou les Riedones" c'était la peuplade des Pagi de Vilaine d'avant l'arrivée des romains. "Redons" ou "Riedones" ça pouvait dire les "conducteurs de chars", "les rapides"ou les "gens libres", les "généreux" selon les sens...

     Au lieu d'penser : "il est ben aviseu c'ti-là" tout impressionné et incrédule à c'qui s'disait LULU l'"eugardeu naïr"!....Ce diminutif de "LULU" se voulait moqueur vu le nom de "vilotin" : Ludovic. Par chez nous tout le monde s'appelait François, Jean, Julien, Louis ou Pierre! Ce "bat de la hanne" de LULU toujours "deupeunayeu" avait la réputation d'être un bouénou tout juste bon à "depotayeu" ses pots de fleurs! Il vivait dans une biquerie près de la forêt. Son occupation déclarée de "chagourin" était de fait plus un don inné à "brosilleu" qu'à couper des arbres; sans pour autant avoir le rendement d'un "fagotoux". Sa vraie nature c'était "chassou d'nuit" qu'était son vrai commerce. Toujours "chancrou" d'avec les autres on l'invitait pourtant ici et là à aider car ce "bobia" savait se "ramioleu" pour écouler ses bêtes.
     C'était pas le cas de sa "bablao" de femme. On aime bien mettre trois autres de prénoms après celui qui sert pour faire plaisir plus large à la famille mais avec sa Marie ça faisait une drôle d'addition : "Marie-Balosse" à n'en plus finir tellement que c'était une "Marie-Beurdasse" et qu'on la savait "Marie-Peutasse" avant d'avoir bagoulé sur le temps qu'y fait sur l'heure à v'nir et d'"abagaodeu" sur tout et rien!

     "Ast'heure" on n'était plus qu'un "p'tit ka", à six ou sept. L'horloge sonnait pour la deuxième fois les 3 heures du matin. LULU insistait qu'il était un bon beurton, chouan, "chreutien" (d'autres rajouteront aussi "courrou d'cotillons") et que par Saint-Herbot qui fait lever le beurre il était tout fier d'être tout ça! Ca n'avait pas l'air d'inspirer l'instituteur. Mais par St Yves qui fait lever la pâte il prit l'initiative de nous instruire à sa façon :"en réalité, nous dit-il, les tous premiers habitants" de notre région étaient installés sur les côtes, là où il y avait du poisson à manger...Et puis ce fut l'arrivée des fameux constructeurs de pierres debout ou couchées qu'on appelle les menhirs ou des dolmens.Ces gens étaient arrivés des bords de la Méditerranée en suivant la côte...

     Monsieur LOUIS nous fit un cours d'Histoire unique dans le sens qu'on n'avait jamais appris ça à l'école, car on découvrit ensuite qu'on avait eu 5 ou 6 siècles avant JC des ancêtres venus par la Loire depuis le sud de l'Allemagne et de la Suisse. Des spécialistes en mines de sel! un produit important pour conserver les aliments de l'époque. C'étaient des Celtes, de rudes guerriers au combat avec leurs chars et surtout leurs armes en fer. Alors qu'on vivait par chez nous avec un alliage mons résistant : le bronze, du cuivre avec de l'étain.Les Celtes furent aussi de très bons artistes et des paysans inventeurs de génie avec la boissellerie pour les "touniaos", la grande faux pour les foins, les herses, la charrue à coutre et même une moissonneuse!Pour la moisson du blé on trainait avec des bêtes une caisse avec des dents de d'ssus qui coupaient les épis pour retomber de d'dans!

     Pour l'instituteur la grande période ce fut l'arrivée des romains une cinquantaine d'années avant JC. Pourtant ça avait mal démarré : fatigués par la route à venir ici ils vaquaient dans le pays angevin. Mais la nourriture se fit rare et le Publius Crassus envoya des gens demander du blé à nos Armoricains qui ne trouvèrent pas mieux que de les faire prisonniers. Ceux-là de romains énervés débarquent et nettoient la place; sauf en ce qui concerne le peuple du Morbihan à l'embouchure de la Vilaine. Ces Vénètes avaient une grosse flotte et passaient leur temps à commercer avec les îles britanniques, pour beaucoup avec l'étain. Dans leurs combats avec les romains ils avaient une technique : dès qu'on les pressait sur un promontoire qu'on ne pouvait attaquer qu'à marée basse ils s'échappaient sur leurs bateaux et recommençaient plus loin de même...

     Le Jules César dépité demanda à son lieutenant de construire de quoi les battre en mer. Alors des tribus du sud Loire, jaloux d'en autres, leur ont fabriqué des galères. Normalement les 220 navires Vénètes devaient l'emporter. Mais le vent s'freina et les petites galères à rames se ruèrent en nombre avec des grappins sur chaque lourd bateau en chêne immobilisé. Ils se servent alors de faux qui coupent les agrès et déchirent les voiles et, méthodiquement, anéantissent la flotte. Ensuite pas de cadeau : les romains ont égorgé les notables et mis en vente la populace comme du bétail.Vannes et le port de Corbilo à l'embouchure de la Loire (Couëron, près de Nantes) furent détruits par les romains. Le même sort fut réservé aux Carthaginois, alliés commerciaux des Vénètes.

     Tout comme les "maignaos" de Mayenne nos Riedones sont restés des gens modérés.Malgré une petite levée de troupes de principe pour aider Vercingétorix ils se sont très rapidement romanisés. Un des plus grands progrès ce furent les voies dallées et maçonnées. Ca désenclavait au vu des forêts d'avant qui faisaient des barrières. On avait alors les moyens de fréquenter les "Coriosolites" et Corseul entre la forêt de Brocéliande et la Manche, les "Namnètes" en Loire Atlantique avec Nantes,Condevincum,au confluent de l'Erdre et de la Loire, les "Vénètes" et les "Ossismes" à la pointe Finistère avec Carhaix, Vorganincum.

     Ce qui plaisait le plus à l'instituteur ce fut que pendant trois siècles les gallo-romains ont vécu une grande période dans le calme et que ensuite ce furent des ravages dus aux "barbares" étrangers....Par un aut'côté les pirates irlandais du nom de "Scots" se sont mis à envahir l'Ecosse au VIème siècle pour se réfugier derrière les montagnes des Highlands où les romains se sont cassés les dents comme derrière les monts du Pays de Galles.

     Monsieur LOUIS tenait aussi à faire comprendre comment on en était arrivé à s'appeler la Bretagne "assteur". Les "vrais" premiers Bretons sont venus s'installer du IIIème au VIème siècle poussés de la Bretagne insulaire par des peuples qui s'appelaient les Angles, les Jutes et les Saxons. Des relations existaient depuis longtemps entre Bretons et Armoricains. La traversée de la Manche prenait moins de 24 heures à la rame.Les Vénètes s'étaient fait régulièrement aider par ces Bretons tout comme la Gaule contre les Huns, les Wisigoths et les Francs.

     Evénement majeur au VIème siècle CHILDEBERT, le fils de CLOVIS, favorise la venue de ces Bretons insulaires chez les Ossismes et les Vénètes pour renforcer sa puissance face à son frère CLOTAIRE. Mais les 30 à 50.000 Bretons sont très remuants : WAROCH s'empare de Vannes en 578 puis le pays nantais. Plus tard JUDICAEL concluera une paix avec le fameux Roi DAGOBERT en 635 qui pousse sa frontière de Dol à Saint Nazaire. Pour contenir ces bretons on établit des "Marches" de défense franques à l'Est. CHARLEMAGNE y placera même son neveu ROLAND qui aura une légende au "saut de Roland" à Dompierre du Chemin. Ce ROLAND qui sera tué par des basques à Roncevaux.

     Les Bretons très christianisés se dotent de "PLOUS" (Plougastel...), de paroisses qu'on additionne d'un nom de saint fondateur, de lieu ou d'un adjectif. On parle de "GWIK" pour un bourg, de "TRE"(Trégastel,...) pour des hameaux ou de "LAN" (Lanester...) pour indiquer un monastère.Contrairement aux barbares païens et chevelus les Bretons d'Armorique s'estiment romains et catholiques et ne portent pas la barbe.

     Au début du IXème siècle plusieurs chefs Bretons s'opposent aux Francs : en 818  MORVAN puis WIOMARC'H lèvent des troupes pour combattre LOUIS Le Pieux. L'Empereur franc préfère alors s'accorder avec les Bretons en soutenant le Comte vannetais NOMINOE. Cependant avec CHARLES Le Chauve les batailles reprennent dont celle de Ballon près de Redon en 845 gagnée par les Bretons.Pour combattre la forte armée des francs les Bretons ont profité des marais d'alors au nord de Redon. Trop compacts les saxons placés au premier rang furent anéantis par des vagues sucessives de cavaliers bretons qui jetaient des javelots. L'"ennemi" venait de partout; le combat n'était pas classique.Les francs ne sachant s'ils devaient rester groupés ou poursuivre les cavaliers qui s'enfuyaient pour mieux revenir... Après une nuit de trève il en fut de même le lendemain. Le jour d'après les troupes abandonnèrent le terrain dans la panique : le roi avait fuit en laissant un gros butin. Après la mort de NOMINOE jusqu'à Vendôme en 851 son fils ERISPOE se nomme "Prince de la Bretagne et jusqu'au fleuve de la Mayenne".Ce sera le premier Roi des Bretons. Ayant fait trop de concessions aux Francs il sera assassiné sur ordres de son cousin SALOMON. Celui-ci s'allie aux normands et étend son royaume au Cotentin et une partie de l'Anjou.Ayant trop centralisé les pouvoirs de décision, contraire à l'esprit indépendant des Bretons,  une conjuration de seigneurs bretons et francs lui sera fatale. Il fut livré aux francs qui lui crevèrent les yeux avant de le tuer.Par la suite les Bretons représenteront le tiers de l'armée de GUILLAUME de Normandie qui a envahi l'Angleterre en 1066.

     Après une sucession de périodes agitées il fallut attendre la déroute majeure de la bataille de st Aubin du Cormier en 1488 et les mariages de raison d'ANNE de Bretagne avec les Rois de France CHARLES VIII et LOUIS XII pour calmer l'Ouest avant les soubresauts de la Révolution française.

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     Ce qui provoqua la fureur de LULU ce fut que l'instituteur dit que l'on peut se croire beurton et fier de l'être mais qu'on avait eu pas mal d'ancêtres avant, différents et païens, des adorateurs de Taranis le dieu forgeron et d'autres encore...et que le vrai Breton d'nos jours c'est celui qui se plait à aimer la Bretagne ben au fait de ses atouts et curiosités....

     A force de "s'pileu" le torchon l'"eussouao" entre eux il brûlait. Ils étaient déchaînés. On entendit un LULU folayeu, s'engosilleu à dire : "fi d'putao! fi d'gars'!fi d'pussieu!" et une menace plus tard : "tu vas gobeu!". Monsieur LOUIS songeait sans doute à le traiter de "chouan à pattes plumées" mais se reprit : "moi je m'avoue Riedon, Armoricain et Celte en plus que je suis un Gallo-Romain. Un Riedon du pagus de Condate qui veut dire confluent comme la Vilaine et le Chevré se réunissent à "GOULD'OEUVRE" en Acigné."

     "Chao d'baire" LULU n'en pouvait plus, prêt à s'"entpileu et à paffeu". Il buva une grosse lampée de sa boleu et se leva d'un coup sec en hurlant : "moi je te dis ta goule à toi et à ton confluent Celte!" En réponse de quoi : "tu es borné! complètement borné, comme la borne de GOULD'OEUVRE!"."Borné! borné! tu vas voir comme je vais te l'arranger ta goule à ju!" fut la réponse en huchant. Et il s'"arrouchi" en se précipitant sur Monsieur LOUIS pour le "couaffeu d'une drett'". Ce dernier esquiva le coup mais partit à la renverse de d'sus sa chaise. Il se ramassit dans le creux de la cheminée en se toquant dur....

     Il "resteu tout couèr, à bas" et après un long silence et quelques détoqueries il "jargouenneu" quelques mots qu'allaient changer plein de choses : "Crénom d'une pipe! ... la borne!...GOULD'OEUVRE!...AZIZE le celte!... le Soldat Inconnu!..." On le croyait complètement à moitié fou de "folayeu" ainsi! Mais point du tout : on ne fit même pas appel au "guéritou!"

     Si j'étais tant au fait de tout ce déroulement c'est que, l'oeil posté à l'entrebaillement de la porte fissurée de ma chambre, je ne perdais pas une miette de cette étonnante animation nocturne.

     Au lendemain de la "parebatte" Monsieur LOUIS vint sortir mon père de sa "meurienne". D'un pas décidé il l'entraina à part et lui dit en le tapant sur l'épaule "tout de houppe" : "Faut qu'j'te cause!" Ca voulait dire d'aller au "celâ" parler devant "eun boleu de cite". C'est ce qu'ils firent même si ils n'avaient pas la "pépie" car c'était l'usage entr'hommes. Ayant compris leur destination je m'y rendis. Mon père, prétextant mon rôle d'ainé et sa confiance allant de pair, insista pour que je reste d'avec eux.

     Monsieur LOUIS nous raconta qu'il y a quelques mois on avait exhumé 15 urnes remplies de cendres et d'os calcinés, trouvés à la rabine des Onglées en 1879.Espacées d'un mètre elles étaient enfouies à 50 centimètres de profondeur seulement. Ca signifiait que la rabine ou le grand chemin d'à côté dit des "Gatinelles" devaient être une voie romaine et que c'était l'habitude de l'époque d'ensevelir les morts près des routes.

     Pas loin de là il y avait la fameuse borne de GOULD'OEUVRE. La foutue borne d'après l'instituteur ça sentait aut'chose! Et il voulait qu'on aille voir ce que ça pouvait cacher. Il se souvenait de la légende d'un chef Celte qui occupait le pays des Riedones avant les romains. C'était ce que colportait en chansons un farfelu qui se prétendait barde celte! ce barde lui avait chanté les exploits d'un chef appelé AZIZE qui régnait à Condate. Condate c'était l'ancien nom de Rennes. Il se souvenait du refrain : "Trouziniec! trouziniec! Tra la la la lère.."

     Un univers poétique accompagnait ses phrases. Il citait les Celtes comme les enfants de la Fée des Bois et des Sources. C'était la raison pour laquelle, en mémoire à sa mère, il sacralisait chaque source, chaque rivière, chaque fontaine et chaque forêt. Il distribuait à qui le voulait des symboles : bruyère, ajonc, poireau, chêne et blé, ... L'ayant écouté quelques instants on en repartait troublé. Le fait d'arborer fièrement des hermines sur son écharpe était un témoignage de respect vis-à-vis de cet animal blanc. Au cours d'une partie de chasse du Roi Breton Conan MERIADEC une hermine fut prise au piège sur le bord d'un ruisseau. Elle fit face aux chasseurs plutôt que de se salir en empruntant un passage de boue...

     Mon père avait de la considération pour Monsieur LOUIS. Il avait beau être un col blanc quand il avait fallu faire la moisson on le sentait des nôtres. Il humait les odeurs de la nature, de la paille, des chevaux; il laissait glisser la terre entre ses doigts comme un vrai "paisan"! Dans ces moments-là il était "pareil eux nous". sa façon d'être méfiant envers les fonctionnaires du gouvernement, sa modération envers les transformations radicales imposées sur nos habitudes enseignées par les anciens ça plaisait bien.Malgré qu'on avait besoin des enfants de 7 ou 8 ans à garder les bêtes aux champs et des 13 à 14 aux travaux plus durs (ou même d'aller poser ou se servir dans les "tambours à poissons" vers le "moinerie") les parents les laissaient aller à l'école plus qu'avant d'avec lui.

     Comme il avait aussi été dans d'autres contrées il avait pu comparer et avoir une idée sur nos manières d'être : y disait que les gens d'ici sont francs, braves, hospitaliers, constants dans leurs affections, fidèles dans leurs paroles. Le peu de sens des affaires ça nous donnait celui de la franchise et de la loyauté où une poignée de main ça vaut tous les marchés sur papier timbré. Le Breton est un battant, dur au mal, qui contraste comme sa météo entre la solitude et une démarche conviviale, généreuse, ouverte sur les autres. Les seuls reproches qu'on peut nous faire c'est d'être trop entêtés, attachés aux habitudes et au sol natal.

     Pour en revenir à notre affaire mon père promit de l'aider mais incognito. Ca démangeait tellement l'instituteur qu'il le pria d'y aller le soir même. "Adsaï, à ce soir" lui dit-il "Et avec des outils que ton fils aidera à porter."

     "GOULD'OEUVRE! quel souvenir! près de "Veuvre" transformée dans le nom en "Chèvre" et en "Chevré" et de la "Vilaine" il y avait bien une petite borne en pierre. On piocha dru au-dessous de la borne : fallait être "follao!".Soudain on bloqua sur des rocailles. C'était des grosses pierres. On en dégagea  une... Ca nous libéra d'un seul coup de la terre d'argile qui tomba à bas dans un grand trou, une sorte de puits très profond... L'instituteur était tout "beunaise" d'être content! D'autant plus qu'en sortant les deux autres pierres qui barraient le passage on aboutit à une galerie latérale qui renfermait une tombe...

"J'avais raison!" ricana Monsieur LOUIS. "Avec cette culbute dans la cheminée j'ai eu la vision du "Soldat Inconnu" qu'on vient d'enterrer sous l'Arc de Triomphe et je l'ai comparé avec ce chef Celte sous sa borne..."Et tout lui semblait soudainement clair : ce "Condate" chanté était ici à "GOULD'OEUVRE", à ce confluent. La légende du barde était vraie et le refrain "Trouziniec, Trouziniec" c'était la contraction du TROU où se situait AZIZE avec un final bretonnant en EC.Ca faisait bien TROUZINIEC, pas plus compliqué que ça! et ce trou était dans la tradition Celte le lieu où l'on jetait du sang, du lait, du miel et parfois des esclaves pour faire plaisir aux dieux du sol.

     Mais on n'en était pas à la fin de nos découvertes! En effet on lava dans la rivière une pierre qui semblait bombée. En réalité, après un bon décapage, elle dévoila un document gravé en latin, bien conservé...Monsieur LOUIS n'eut pas de mal à le comprendre. Incroyable texte qui disait ceci :

SOLSTICII CONVIVIUM DELETUM
CAEDE XV DRUIDUM
NOS VETERES ALAUDAE
AZIZEM ABDIDIMUS DUCEM
CONDATI LOCO
NIHIL POTERIT MARS MULLO

Soit : "Festin du solstice anéanti par massacre de 15 druides. Nous, anciens Alaudae, avons caché Chef AZIZE en condate. Mars Mullo n'y pourra rien"

     Les 15 urnes c'étaient donc les restes des druides celtes. Ils avaient du se réfugier aux "Onglées" ou venir en ce lieu pour les fêtes du Solstice. Acigné n'avait pas été choisie au hasard: de la "Motte" à ces lieux les nombreux chênes longeant la rivière sont bardés d'un gui abondant. La scène, l'instituteur la revoyait à sa façon : on avait accompli les gestes rituels enseignés par la tradition Celte près du puits. Puis on avait jeté des pièces de monnaie dans la rivière et peut-être noyé un criminel dans un "touniao"?... Ce fut ensuite le festin. AZIZE le chef devait se tenir au milieu des druides assis par terre à même des bouées de joncs. Sur des tables basses on avait disposé des viandes de porc et les pains. Après la bière élaborée de blé et d'orge on dégustait l'hydromel. Ce "chamillard" échauffait les cervelles et la susceptibilité naturelle des Celtes amenait parfois des rixes... C'est probablement à cet instant que les romains, cachés près de là, sont arrivés en interrompant par la force le repas.

     Comment ont-ils pu être avertis? Ce qui a du trahir sur le lieu de l'assemblée c'est l'importance du gui à GOULD'OEUVRE. Et pour la date l'habitude prise de se réunir le sixième jour de la lune, quand l'astre a assez de force mais qu'il n'a pas atteint la moitié de lui-même.
     Conscients de la gravité de leur acte des mercenaires armoricains de la légion celte "ALAUDA" - qui veut dire l'"Alouette" - ont du avoir un problème d'identité culturelle. "C'est AZIZE qu'on assassine! c'est AZIZE qu'on assassine!" ont-ils du crier affolés. Le massacre a pourtant bien eu lieu et les druides furent brûlés et incinérés à la mode romaine près du vieux grand chemin. Les porteurs de boucliers et de lances présents au festin ont été évacués ailleurs. Pendant le transfert AZIZE a été détourné par ces légionnaires celtes qui l'ont enterré dignement avec son casque, son épée et son fourreau, son torque et ses bijoux. Et peut-être un peu de nourriture pour l'au-delà?

     Et depuis tous ces siècles il dormait là sous sa borne à ce confluent devenu sacré que la tradition orale des bardes nous a malicieusement porté. Il fallait que l'événement fut marquant à cette époque car les Celtes avaient des interdits religieux sur les écrits. Il faut croire qu'un légionnaire s'était plus romanisé et initié aux écritures. Ce "Mars Mullo" dont il parlait dans le texte c'était le dieu romain du pagus des Riedones. Ce massacre prouvait qu'on ne voulait plus de traces de religions d'avant...

     On remit provisoirement des branchages sur nos découvertes.Monsieur LOUIS réfléchit dur le lendemain. Il avait un grand projet pour Acigné : y créer un Musée qui réunirait les urnes, nos dernières trouvailles, l'archivage des nombreuses photos prises du bourg à partir de 1905 et surtout expliquer notre Histoire ancienne, celle des Celtes, des Riedones, des Gallo-romains et des Bretons, ...

     Il partit rencontrer des spécialistes à Rennes. Mais, méfiant avec les savants, il n'avoua pas ce qu'il y avait au-dessous de la borne. Ces beaux messieurs ne voulaient déjà pas lâcher leurs urnes et qu'on fasse de l'Histoire à leur place... Vous pensez bien que Monsieur LOUIS claqua sec la porte à tout ce petit monde! A son retour décision fut prise de "cherrueu" la tombe dans la cave de sa maison. On réalisa le transport dans un "touniao à cite!". Et depuis l'été 1921 ce trésor Celte dort au-dessous d'un "celâ" d'une maison du bas du bourg où il résidait. Le secret entre nous fut bien gardé.
     Sauf qu'il avait demandé d'avertir les gens d'Acigné dès qu'ils en seraient dignes ou qu'un événement majeur viendrait perturber ce sommeil.Plus généralement dans sa façon de concevoir un avenir Monsieur LOUIS se disait convaincu que l'assemblage à dimension humaine de nos populations était d'en revenir à l'espace dessiné par nos "Anciens" de l'Armorique.Nos contrées avaient le devoir de se réunifier dans le "Pays de Rennes" (deü payis). et nos pagis au climat, aux paysages, aux cultures semblables les uns aux autres s'associer dans un immense territoire qui ne pourrait que s'appeler :

                   "BRETAGNE-ARMORIQUE".
Jamais les fiéfés de beurtons n'accepteraient d'évincer ces huit lettres magiques! Les Bretons entr'eux ils avaient déjà mis du temps à s'accorder pour associer le "BREIZ" avec le "BREIH" du Vannetais en un "BREIZH" unitaire, traduit en un "BZH"... et que le "BREIZ HUEL" de "Gallésie" a adopté avec la "BREIZ IZEL" des Pays de Cornouaille, du Léon, du Trégor, du Vannetais, de la Brière, du Retz, de la Mée, du Vendelais, du Coglais, du Poudouvre et de la Penthièvre....

Alain GOUAILLIER,

avec l'aide du lexique du Pays de Vitré/Argentré de Guy ALLAIN et l'encouragement de Alain RACINEUX

L'ouvrage complet - avec les illustrations de Charles MONTIGNE - est disponible à la Médiathèque locale.

lien : www.acignéautrefois

Nota : les temps changent, les recherches évoluent... il suffit de lire les interrogations de Yannick LECERF sur la venue ou pas des Celtes en Armorique :"Histoires de Bretagne 6" (migration directe ou apport Brito-Celtes ultérieurs?). Ce qui agace notre icône Alan STIVELL....

    

 

Prévisionnel Saison 2023/24 et 2025

Saison 2024/25

Vendredi 6 septembre : Réunion CA et Samedi 7 septembre 14H00 FORUM Associations Triptik

Les cours danses et mini fest-noz à 20H00 salle "Glenmor" arrière cinéma

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Mardi 10 et 17 septembre : Danses avec Chantal

Mardi 24 septembre : 16H30 Rando/Danses sur Acigné bourg - 18H30 Apéro/Pique-nique salle "Glenmor" 20H00 Mini Fest-Noz Août/Septembre

Mardi 1er octobre : Chants à danser "Lif'fredaines" et invités (ées)

Mardi 8 octobre : Danses avec Nicolas

Mardi 15 octobre : Mini Fest-Noz octobre

Dimanche 20 octobre : Cabaret Fest-Deiz Blues Thirsty Laundry, La Marmithe, Le Pt'it Fermier, Chanteurs/musiciens Moulinet

Mardi 5 novembre : Danses avec Nicolas

Lundi 11 novembre : Inter-Assos à Châteaubourg

Mardi 12 novembre : Triptik Ville Acigné, Spectacle "Rond St Vincent" + La Marmithe

Mardi 19 novembre : Danses avec Nicolas

Mardi 26 novembre : Conteur/Conteuse (Olivier Lepage?)

Mardi 3 décembre : Mini Fest-Noz Novembre/Décembre

Mardi 10 décembre : Danses BZH + Films Agriculteur/Conteur Gallo 15 mn + Bagad Cesson 9 mn Michel Lelièvre

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Mardi 7 janvier : Danses-Jeux

Mardi 14 janvier : Danses avec Nicolas (ou "Fol'Ortie")

Mardi 21 et 28 janvier : Danses avec Ginette

Mardi 4 février : Mini Fest-Noz Janvier/Février et "Duo des Champs"

Mardi 25 février : Danses avec Nicolas

Mardi 4 mars : Danses BZH + Danses Grecques

Mardi 11 mars : Danses avec Hervé

Mardi 18 mars : Chants à danser Lif'fredaines et invités (ées)

Mardi 25 mars : Mini Fest-Noz Mars

Mardi 1er avril : Danses avec Nicolas ou Patrick

Mardi 22 avril : Danses avecNicolas ou Patrick

Mardi 29 avril : Mini Fest-Noz Avril/Mai

Mardi 6 et 13 mai :Danses avec Nicolas

Mardi 20 mai : 18H30 Assemblée générale + Buffet - galettes-saucisses

 

 

2024 : Fest-Deiz dimanche 25 février Châteaubourg - Fest-Noz samedi 16 mars Châteaugiron - Fest-Deiz Inter-Assos lundi 11 novembre à Châteaubourg - Forum samedi 7 septembre - Cabaret Acigné dimanche 20 octobre

et 2025 : Loto dimanche 2 mars puis Fest-Noz samedi 29 mars à Châteaugiron

Saison 2023 - 2024 Le Moulinet Acigné salle "Glenmor" (arrière cinéma)


Samedi 9 septembre : FORUM associations

Mardi 12 septembre : 20H30 NICOLAS 

Mardi 19 septembre :20H30 CHANTAL

Mardi 26 septembre : 20H00 Mini Fest-Noz anniversaires août/septembre


Dimanche 1er octobre : Cabaret Fest-Deiz Triptik/Agapes 14H30

Mardi 3 octobre : 20H00 NICOLAS

Mardi 10 octobre : 20H00 CHANTS à DANSER 

Mardi 17 octobre : 20H00 CHANTAL

Samedi 21 octobre : Pommé 14H Epluchage des pommes (amenez votre couteau), chants, contes, Fest-noz

Dimanche 22 octobre Fest-deiz - vente pommé et pain du four 16H00 - Visite motte féodale Acigné Autrefois 15H30, 16H30 et 17H30 - Ferme de La Motte


Mardi 7 novembre : 20H00 GINETTE

Dimanche 12 novembre : Inter-Assos à Châteaubourg - 12H Apéro/pique-nique (membres des Assos) - 14H Fest-Deiz Libre Participation

Mardi 14 novembre : 20H00 GINETTE 

Mardi 21 novembre : 20H Danses BZH 20H45 Conteur de Territoire (s) BRUNO CHEMIN (dernière fois 2017) Gratuit et ouvert à tous 

Mardi 28 novembre : 20H00 Mini Fest-Noz avec invité Michel Lelièvre, anniversaires octobre/novembre


Mardi 5 décembre : 20H00 NICOLAS

Mardi 12 décembre :  Pas de cours - Soirée Bretonne Bar Le P'Tit Mousse face église d'Acigné


Mardi 9 janvier : 20H00 DANSES-JEUX avec ALOIS/NICOLAS

Mardi 16 janvier : 20H00 CHANTS à DANSER N°2

Mardi 23 janvier : 20H00 NICOLAS

Mardi 30 janvier : 20H00 Mini Fest-Noz Gâteaux Rois/Reines anniversaires décembre/janvier


Mardi 6 février : 20H00 NICOLAS

 

Mardi 13 février : 20H00 Danses BZH + 20H45 Conférence Celtomania 2 -"Une autre Histoire de la Bretagne" ouvert à tous

Jeudi 15 février animation Gallo/musiques avec école publique Acigné 18H00

 

Mardi 20 février : 20H00 Danses BZH - 20H45 Danses IRLANDE + Claquettes - puis Initiation Danses IRL avec "Appel d'Eire" de Saint-Aubin du Cormier - Ouvert à tous

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Samedi 9 mars : 20H30 Fest-Noz Sevenadur Triptik Acigné

Mardi 12 mars : 20H00 HERVé

Dimanche 17 mars : 14H00 clôture Sevenadur Halles Martenot Rennes                                 

Mardi 19 mars : 20H00 Mini Fest-Noz anniversaires février/mars

Mardi 26 mars : 20H00 NICOLAS


Mardi 2 avril : 20H00 Chants à danser N°3

Jeudi 4 avril ; 20H15 Partenariat avec le Cinéma Le Foyer Acigné "Asteris, le demaine és dieûs" en GALO

Vendredi 5 avril :18H00  Soirée groupe Gallo MJC Servon/Sentier des Mots salle "Glenmor"

Mardi 9 avril : 20H00 Mini Fest-Noz anniversaires avril/mai

Mardi 16 avril : 20H00 NICOLAS


Mardi 7 mai  Attention pas de danses bretonnes !!!

 Mardi 14 mai : 20H00 GINETTE

 

Mardi 21 mai : "Ar Redadeg" 10H09, RDV Melesse Course ou Marche rapide vers Montreuil Le Gast. Animation musicale du "Moulinet" acheteur d'un km pour la course au profit des langues de Bretagne

www.ar-redadeg.bzh 9 actions sélectionnées dont radio Gallo de Sérent (56) www.plumfm.net 

20H00 : Mini Fest-Noz natifs juin/juillet (Aloïs absent Cork IRL avec "Bal à 4")

 

Mardi 28 mai : 18H30 Assemblée générale - 19H45 Buffet/Galettes-saucisses Appel amenez gâteaux!

Samedi 22 juin : Fête de la Musique Acigné Org. AMHV (Ecole de Musique) : présence La Marmithe

 

 



  

SORTIR  PAYS de RENNES à revoir sur www.tamm-kreiz.bzh et www.wiker.fr/skeudenn

  


Saison 2022 - 2023 ** Salle "Glenmor" (arrière cinéma)**


Samedi 10 septembre : FORUM assos "Triptik" 14 à 17H30;Fest-Noz St Aubin du Cormier

Dimanche 11 septembre : 37ème Assemblée de Parcé, entrée gratuite

Mardi 13 septembre à 20H15 : Chantal - Adhésions 20H00

Samedi 17 septembre Fest-Noz à Brécé

Mardi 20 septembre à 20H15 : Nicolas - Adhésions 20H00

Samedi 24 septembre Fest-Noz à Liffré

Mardi 27 septembre 20H15 Mini Fest-Noz Anniversaires août/septembre

Mercredi 28 septembre 19H Cont'Meizë Caravane MJC - Servon. Didier remonte le temps vers 1960; Gilles assure musiques et chants Gallo et Dominique  projette avec un imagier et des écritures.

Mardi 4 octobre à 20H00: Chants à danser,Lif'fredaines,invités (ées)

Mardi 11 octobre à 20H00   : Chantal

Folk'N Breizh : Ramaojerie de pomë "La Cointerie" en Servon

Fest-Noz samedi 15 de 15 à 21H et Fest-Deiz dimanche 16 à 14H , pomë 16H

Mardi 18 octobre à 20H00   : Nicolas

Dimanche 23 octobre : Cabaret Fest-Deiz "Triptik" à 14H30 Libre Participation avec tombola

Dans'Meize et ses invités GOUSTADIG, Nelly et les Garçons, Natalia chants/danses d'Ukraine

Mardi 25 octobre 21H30 :  Village Route du Rhum St Malo  "DIGRESK" 

Mardi 8 novembre à 20H00 : Patrick

Vendredi 11 novembre INTER-ASSOS à Châteaubourg salle des Vallons, complexe sportif du Prieuré,11H30 Apéro/pique-nique, 14h30 Fest-Deiz ouvert à tous : Bal à Quatre, Christine et Serge, Diatonico, Les sonneurs de la Nouzille, Aloïs Robinard - Participation libre

Mardi 15 novembre à 20H00 : Ginette

Samedi 19 novembre : YAOUANK Rennes (8 000 personnes)

Mardi 22 novembre à 20H00 : Nicolas

Mardi 29 novembre à 20H00 :Mini Fest-Noz anniversaires novembre/décembre  invité "BAG'S NOZ" ex-"Zic Plein d'Airs" et Chanteurs/Musiciens  "Moulinet", ouvert amis (es) adhérents (tes)

       

Téléthon 2022

             Vendredi 2 décembre Fest-Noz Pl mairie à Rennes 18H à 23H - 7 euros

             Dimanche 4 décembre Fest-Deiz Noyal/Vilaine à 14H30 minimum 5 euros

 Mardi 6 décembre à 20H00 : Nicolas

Plaisirs de Noël/Nedeleg plijadur samedi 17 décembre de 14 à 18H Ferme de la Harpe Villejean, avenue Charles Tillon Rennes. Le Cercle Celtique de Rennes Per ROY invite les adhérents (tes) du Moulinet pour une alternance Danses-jeux de Bretagne et atelier confection du GâTEAU BRETON, mode koz au torchon

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Mardi 10 janvier à 20H : Cours Danses-Jeux BZH et ailleurs "Fêtons 2023!" Aloïs et Nicolas

Mardi 17 janvier à 20H : Chants à danser, "Lif'fredaines" , "Noyez-Les!"(chants de marins à danser), Yannick Marquet, Tristan

Mardi 24 janvier à 20H : Mini Fest-Noz anniversaires janvier/février "GâTEAUX DES ROIS"

 Mardi 31 janvier à 20H : Ginette

Vendredi 3 février : réunion CA Moulinet 16H

Mardi 7 février à 20H : Danses; 20H45 SPECTACLE GALLO "L'Anée ao courti" - ouvert à tous. "les contoueres e lés contous ded Servon vous caozent du cai q'ét menë ao courti long l'anée. Venez don nous vair e oui n-s istouères, chanteries e aotrs drujeries!"

Dimanche 26 février FEST-DEIZ Châteaubourg. La Nouzille/Clés des Champs 14H30 avec GOUSTADIG, Christine et Serge, Sonneurs 6 euros

Mardi 28 février à 20H : Patrick

Samedi 4 mars : FEST-NOZ "SEVENADUR" Triptik d'Acigné :

  • 20H30 Initiation Danses BZH avec couple animateurs Cercle Celtique Rennes,
  • 21H Fest-Noz La Marmithe , LANDAT/MOISSON, FOLAOD, couple sonneurs CHEVALIER/PRIZé - partenariats avec Tamm-Kreiz et AMHV (Ecole Intercommunale Musique)

Mardi 7 mars à 20H00 : Cours avec Aloïs et Nicolas

Samedi 11 mars : FEST-NOZ "LA RIMANDELLE" à Châteaugiron 21H avec Dans'Meizë, Aloïs ROBINARD, WAR-SAV, TRIO FORJ

Mardi 14 mars à 20H : Chants à danser, "Lif'fredaines" et invités (ées) : Nicolas, R'K2, Yannig Marquet,...

Mardi 21 mars à 20H : Hervé

Mardi 28 mars à 20H : Mini Fest-Noz Anniversaires mars/avril - AMHV Bouèze/Harpe - Armelle/JMichel CDLP, chanteurs/musiciens du "Moulinet"

Dimanche 2 avril : Rando Patrimoine (membres CA)

Mardi 4 avril à 20H : Chantal

Mardi 11 avril à 20H : Patrick (lendemain lundi Pâques)

Mardi 2 mai à 20H30 : Ginette

Mardi 9 mai :Mini Fest-Noz Anniversaires mai/juin

Mardi 16 mai à 20H30 : Nicolas

Mardi 23 mai à 18H30 : Assemblée générale, 19H45 : Buffet/Galettes saucisses/Danses, Anniversaires juillet


 "Pommé" à la ferme de la Motte d'Acigné samedi 21 et dimanche 22 octobre 2023


 Cabaret Fest-Deiz dimanche 1er octobre 2023 Triptik avec Bébert Huchait et les Sortous de Nitée, La Marmithe, Michel Lelièvre, chanteurs/musiciens "Moulinet"